Marc Marquez : « Quand l'usine de tête parie sur toi, tu as la pression de te battre pour le titre »
Synthèse des déclarations de Marc Marquez lors de la présentation du Ducati Lenovo Team 2025.
Être pilote d'usine Ducati : « Cela signifie se battre pour le titre. En d'autres termes, c'est finalement quand l'usine leader du moment parie sur toi que tu as cette pression, en essayant de te battre pour un titre. Je l'ai dit, l'objectif principal est d'être dans le top 3, mais pourquoi ? Parce que si tu es dans le top trois, cela signifie que tu t'es battu pour le titre. Mais évidemment, en étant dans cette équipe, il y a cette pression qu'il faut ensuite gérer et, logiquement, ramener le plus de points possible. »
« Je suis désormais dans une équipe où tout est d'usine. Il y a beaucoup plus de responsabilités, il y a des ingénieurs derrière, il y a plus d'installations, mais il y a aussi plus d'opportunités de se rater, car c'est comme ça que ça se passe dans une équipe d'usine. Mais ils ont tout très bien coordonné, tout très bien organisé et l'équipe est là, la moto est là. Maintenant, la réponse finale sera entre tes mains. »
« Nous savons ce que nous devons faire pour être champions, mais tout dépend de la vitesse. Quand tu as la vitesse, tu peux faire un autre pas en avant. On dit que Pecco a beaucoup réfléchi aux erreurs de l'année dernière, mais sans prendre de risques, il n'aurait pas remporté 11 courses. Donc, c'est toujours cet équilibre. C'est possible, mais c'est très difficile de gagner 11 courses et de finir deuxième dans les autres. Très difficile. Je l'ai fait en 2019, je ne sais pas comment, mais c'est très difficile, car c'est toujours l'équilibre entre risques et se retenir. Si tu te retiens, tu perds. »
Son arrivée dans une équipe d'usine en 2013 (Honda) et aujourd'hui : « C'est très différent, surtout parce qu'en 2013, je n'étais pas réaliste ni conscient de l'endroit où j'étais. Et maintenant, à 32 ans, tu es réaliste ou conscient de ce qu'est le MotoGP, de ce que c'est d'être dans une équipe d'usine, de ce que c'est d'être dans l'équipe de référence du moment, on le sent beaucoup plus. Mais évidemment en 2013 j'hallucinais pour tout, c'était un vrai cadeau. Maintenant, j'ai encore des papillons dans le ventre, mais je suis très réaliste quant à ce que cela signifie de porter ces couleurs. »
La forme physique après les blessures et à bientôt 32 ans : « Physiquement, je vais bien, je suis en forme. Évidemment, ce n’est pas une bonne chose de comparer comment j’étais à 20 ans et comment je suis aujourd’hui. Maintenant, après tout ce que j'ai traversé, je vais très bien et je suis en bonne forme. L'année dernière, j'ai réussi à oublier dans certaines courses ce qui s'était passé dans le passé. Je dois travailler plus dur, mais comme dans la vie, plus on vieillit, plus on doit travailler, donc maintenant avec tout ce qui s'est passé, il faut travailler plus dur. Il y a plus de kiné, il y a des séances de gym plus spécifiques, et ça c'est géré par des professionnels en qui tu dois avoir confiance. »
Sa relation avec Gigi Dall'Igna et les ingénieurs italiens : « Gigi Dall’Igna est très honnête. L’année dernière, on disait : 'ils ne laisseront pas Martin gagner parce qu’il s’en va.' Il avait les mêmes armes que Pecco jusqu'à la fin et c'est ce qui est bien et ce que j'aime chez Gigi Dall'Igna, c'est qu'il est très honnête. Je pense que c'est aussi la clé du succès qu'il a eu dans tous ses projets, car il est honnête avec les pilotes, il est honnête avec l'équipe et s'il vous dit 'tu auras ceci', tu l'auras. »