Plus à l’aise durant le Sprint, Johann Zarco a tiré la langue lors de la course du dimanche en Malaisie. Plus en difficulté, l’Azuréen a tout de même réussi à accrocher la 12e place à l’arrivée. Il profite de la chute d’Aleix Espargaro pour se hisser au cinquième rang du général.
La course. « C’était dur et franchement, je m’attendais à mieux, car le Sprint s’était bien passé. Mais là, pas moyen de piloter la moto de façon similaire. Il semble qu’elle ait souffert d’un petit problème technique sur la boîte de vitesses, lequel donnait quelques à-coups plein angle. C’est dur à cerner, mais tout se joue à tellement pas grand-chose que ça m’a perturbé… Je n’ai pas réussi à avoir ce rythme sous la barre des 2′. Je croyais pouvoir remonter à la fin, mais la chaleur, la moto et ce feeling ne m’ont pas permis de rattraper le groupe. J’ai en fait roulé comme eux. Nous avons mené une belle bagarre avec Aleix (Espargaro). J’étais plus rapide au début, mais il s’est bien battu, parce que j’avais du mal à fermer les virages. On a perdu du temps sur le groupe de la 7e ou 8e place. Quand il a chuté, j’ai fait en sorte de rattraper Viñales, en vain. Ce fut une longue course, mais j’ai la satisfaction de la terminer, de marquer quatre points et de passer cinquième au général. C’est le positif d’aujourd’hui. Était-ce dû au plein d’essence ? Je ne sais pas. J’avais la vitesse, mais je manquais un peu d’aisance. Le rythme des premiers était plus rapide que durant le Sprint. C’est plutôt hallucinant avec le double d’essence. Il n’y avait pas moyen de les suivre aujourd’hui. »
5e au général avec 2 points d’avance sur Aleix, le duel sur les dernières courses. « Idéalement, prendre 37 points au Qatar, ça permettrait d’être plus cool à Valence. Je vois qu’il se bagarre bien, car il a aussitôt répondu à mes dépassements. C’est cool de se bagarrer avec chaque pilote. C’est plus classe pour un podium, mais c’est le même niveau pour une 12e place. Si j’ai l’aisance que je souhaite, je garderai cette cinquième place. Et sinon, je vais l’avoir aussi, mais dans la difficulté. »
La pression de pneu joue sur le championnat ? « Je pense qu’il y a cette question de sécurité, mais il n’y a jamais eu de problème. Appliquer cette règle en justifiant que c’est pour la sécurité, c’est dommage. Ça fait un challenge en plus. Il faut vraiment être à l’aise pour se dire que tu pars en tête et ça bouge plus. Dès que tu es derrière, c’est difficile à gérer. Plus que la pression, c’est la température sur le pneu. Tu peux avoir une pression basse, mais si le pneu monte à 120°C, c’est compliqué à gérer. Un pneu fonctionne bien autour de 80 et 85°C. Derrière une moto, c’est impossible d’être sous les 100°C. Au sujet de la pression, on a toujours voulu respecter la règle. Si quelques-uns sont pénalisés, je gagnerai quelques places sur les deux dernières courses. Je pense que cette règle n’a pas besoin d’être là. »
Marini chez Honda, une bonne idée ? « Ouais, carrément. C’est une personne que j’apprécie. Et je pense qu’on s’apprécie assez mutuellement. C’est quelqu’un de tellement méthodique. Même s’il a disputé moins de saisons que moi sur la Ducati, je pense qu’il la connaît mieux que moi. Il est beaucoup plus technique. Pour des remontées d’infos, ça peut être intéressant. »
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