
Johann Zarco a terminé 11e du Grand Prix d'Espagne, à l'issue d'un week-end où il n'a pas atteint ses objectifs personnels. Le Français nous a dressé une longue et intéressante analyse ce dimanche après-midi. À découvrir ci-dessous.
Les sensations du jour : « Elles ont été un peu meilleures qu'hier mais on n'a pas avancé du week-end. J'ai fait un bon départ, je suis passé de 10e à 6e, ce n’était presque jamais arrivé. J’étais sur un super élan, bien concentré, prêt à me battre, mais je n'avais pas les moyens de me battre. J'ai énormément glissé sur la moto, et je sens que quand je ne peux pas diriger la moto comme je veux, je perds du temps même sur les entrées de virage. Et les pilotes m'ont doublé et m'ont même poussé. C’est pour ça que j'ai perdu beaucoup de places. À un moment donné, je pense même que Binder m'a rentré dedans. On s'est écartés et ça m’a fait perdre 3-4 places. Ça a été délicat. Je perdais beaucoup de places. »
« Ensuite, j'ai pu reprendre un rythme plutôt correct sur des petits 1'38 pour remonter sur Marini et Bastianini. Mais… pas moyen de vraiment pouvoir les attaquer. Et Marini a bien fermé les portes sur la fin. On a quand même bénéficié de pas mal de chutes pour faire des points corrects. Je rate ce top 10, mais les 5 points de la 11e place, je les prends. »
« C'était finalement mon objectif du jour de me dire : 'Je fais ma course, je résiste, et je prends le max de points que je peux.' J'ai annoncé ça au team avant la course, parce que j'ai dit que je sentais que, sauf surprise, il y avait un truc qu'on n'avait pas compris et qui ne matchait pas ici. Donc, déçu, parce que je m'attendais à avoir peut-être un challenge difficile et je voulais le remporter, avec ces bonnes sensations sur la moto que je peux avoir. Car, j'ai compris un peu là où elle peut être forte, la moto : bien mettre de l'angle, bien avoir confiance sur l'avant. Et je ne pouvais ni faire l'un ni faire l'autre. On perd du temps et ça fait perdre cette vitesse pour rester dans le top 6. »
Le bilan du week-end sur un circuit où il espérait confirmer : « Déçu, parce que justement, je n'ai pas confirmé sur cette piste. Ça me fait encore et toujours réfléchir à mon style de pilotage et aux choses sur lesquelles je peux progresser, à ce que je dois ressentir sur la moto pour donner les bonnes indications au team. Il reste quand même toujours des remises en question qui peuvent servir pour les années qui suivent. »
« Je suis déçu parce que je ne veux pas m'avouer vaincu sur cette piste. C'est un challenge, ce sont des pistes sur lesquelles les super pilotes gagnent. Moi, j'ai souvent eu les mêmes difficultés ici. Et là, même avec les nouvelles sensations, je n'ai pas réussi à exploiter ce que j'ai compris sur les autres courses. Mais ça peut payer dans tous les cas. Et où on est quand même content de faire le test lundi, il y aura sans doute des nouvelles choses. On va encore jouer sur des réglages différents pour s'ouvrir de nouvelles portes. »
Les attentes pour le Grand Prix de France : « S’il fait beau, je pense que j'ai souvent eu plus de vitesse au Mans qu'ici à Jerez. J’espère donc être parmi les six premiers. En tout cas, avec le départ que j’ai fait aujourd’hui, je me sentais prêt à me battre. Et je ne pouvais pas. Donc, tu rétrogrades au classement. Mais ça me plairait d'être parmi les très bons, et surtout faire kiffer le public. »
« Je suis curieux de voir Fabio (Quartararo), avec la manière dont il s'est senti bien ici, s'il peut répéter ça au Mans. Mais dans ce cas-là, ça fait, en plus des Ducati, un adversaire supplémentaire. Ce n'est pas plus mal que ça soit lui plutôt qu'une Ducati. »
Mir et Marini concernés par les mêmes problèmes ? « Je n'échange pas avec eux. Je sais qu'on souffre à peu près des mêmes problèmes. Mais je pense qu'eux, sur ce week-end, ils l'ont joué beaucoup plus simple. Ils avaient peut-être des problèmes de vibration. Mais ils ont dû se plaindre du grip, beaucoup plus que moi. Et finalement, entre le vendredi et le dimanche, ils étaient mieux préparés que moi. J'ai peut-être voulu plus travailler les entrées. Alors que j'aurais juste dû dire qu’il me manquait du grip, et ça aurait mieux fonctionné. »
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