Zarco veut « redébloquer des sensations » à Austin

En difficulté à Austin samedi, Johann Zarco a connu une qualification difficile (15e) et a terminé 16e du sprint. Mais le Français a travaillé sur la course, où il espère retrouver de meilleures sensations avec sa Honda.
Pas les bonnes sensations samedi : « Je suis un peu déçu de cette journée. Dommage. J'étais vraiment confiant hier en me disant qu'en appliquant ce que j'arrive à sentir sur la moto, les chronos allaient venir. Dès les premiers tours du matin, la piste était en meilleure condition et je ne pouvais pas me gérer la moto comme je commence à le découvrir, ce qui me plaît et qui marche. Du coup, rentrer dans cette spirale où, pour l'instant, il y a comme un déséquilibre, alors qu'on ne fait rien de spécial sur la moto... »
« Les conditions étaient bonnes, on attaque, et sans doute que le fait d'attaquer, ça déséquilibre la moto. J'essaie de rester calme pour la piloter le plus proprement possible, mais j'ai fait du surpilotage et tu n'as pas de performance comme ça. Donc ça met les boules, mais j'essaie vraiment de le prendre avec le plus de calme possible parce que ce sont des choses déjà vécues et là je veux comprendre, trouver la solution. Car avec le team, si on comprend ça, ça va nous permettre d'être bien meilleurs, à s'adapter, à retrouver le bon équilibre quand on le perdra. »
Du travail constructif malgré tout : « Le positif est d'avoir essayé le pneu medium en course. Car en voyant que la matinée était perdue, il aurait fallu faire quelque chose d'exceptionnel pour marquer un point, ce qu'a fait Marini. Je ne pense pas que le pneu tendre m'aurait permis de faire de grandes choses, mais au moins on s'est dit qu'on prenait des données pour demain. Le but est de redébloquer ces sensations, car une fois que j'aurai débloqué les sensations, ensuite je serai compétitif. Le positifest que même en difficulté, ce groupe pour la 8e, 9e, 10e place, il était là. Ça, ça peut être intéressant. »
Le temps perdu pendant le sprint : « C'est la bagarre avec les autres. Miller a énormément poussé beaucoup de monde sur cette course. Il est assez confiant, il freine bien, mais du coup il a poussé beaucoup de monde. Et moi je n'ai pas de feeling au freinage. Si tu ne peux pas arrêter la moto ou la diriger, tu subis. Mais j'ai quand même essayé de me battre, et on a bien joué avec tout le monde. Même Bastianini qui est en difficulté, il tente quand même de freiner, il dépasse. »
« À un moment j'ai eu un peu de place, j'ai forcé pour recoller, mais la moto se mettait à bouger, j'ai reperdu des places. Voilà, up and down. Une journée perdue en termes de performance, mais ce sont des choses que je vais vivre dans le futur. Il faut que je sache les solutionner avec l'équipe le plus rapidement possible. »
Les conditions changeantes décrites par les autres pilotes : « Je pense que s'il y a eu un changement, c'est la chaleur. Il s'est mis à faire très chaud, d'où le test avec le pneu medium arrière qui n'était pas bête, au regard de ma position. Il n'y avait rien à perdre, du coup on fait du travail pour le dimanche. Mais oui, quand je n'arrive pas à utiliser les points forts de la moto dans cette spirale négative, il n'y a que des mauvaises choses qui en ressortent, les vibrations, ça glisse, tu ne t'arrêtes pas... Enchaîner ça sur un circuit si technique, c'était difficile. »
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