Quatorzième du sprint du Grand Prix de Saint-Marin, Johann Zarco n’est pas loin des hommes du top-10 mais n’est pas parvenu à trouver le feeling recherché à Misano. Il partira seizième en course, dimanche, et se fixe pour objectif ce top-10 pour « prendre quelques points au championnat ».
Seizième en qualification : « Un manque de vitesse sur cette piste. J’ai voulu avoir ce bon feeling sur l’arrière mais presque à un point où je ne peux plus emmener assez bien la moto dans les virages. Mais au moins, j’ai presque touché ce que je veux sur le pneu arrière. L’idéal serait d’avoir ça avec la possibilité d’emmener la moto où je veux dans les virages, comme Jorge (Martin). C’est très serré. Le suivre hier m’a donné une bonne vue du truc mais je ne le chope pas. Jorge a fait le job, il est en forme, Pecco a été grandiose avec une jambe en moins, et Bezzecchi avec un poignet en moins. Ils ont le feeling, ils jouent avec leur moto, ils ne se battent pas avec.
Une course sans miracle mais avec de l’apprentissage : « J’espérais que ce serait mieux aujourd’hui qu’hier mais je n’ai pas trouvé la bonne manière de le faire. Misano est dur pour moi, difficile de dire pourquoi mais au moins j’ai récupéré de bonnes informations pour comprendre les choses. Le départ et les premiers virages ont été bons, j’ai pu voir beaucoup de différences derrière Oliveira. On verra demain si je peux passer un cap en rythme, ensuite je sens que je peux me battre pour le top-10. Ce serait un bon résultat au regard de la vitesse de ce week-end, avec quelques points à prendre pour le championnat, je veux toujours avancer dans ce championnat en attendant des jours meilleurs avec les courses outre-mer, en espérant avoir d’autres podiums. »
Treizième mais pénalisé pour un passage sur la partie verte dans le dernier tour : « C’est possible que j’ai touché même si je n’en avais pass l’impression. Si c’était pour passer de neuvième à dixième, ce serait pas bon, mais là c’est pas grave. »
Un circuit qui lui donne du fil à retordre : « J’ai beaucoup poussé pour avoir un meilleur feeling à l’arrière car tout le monde dit qu’il y a beaucoup de grip sur ce circuit mais je ne le sens pas, cela veut dire que ma perception des choses est très différente des autres pilotes, mais depuis l’an dernier je me sens mal ici. Je voulais sentir ce grip et j’ai bossé pour ça, mais peut-être que j’ai déséquilibré un peu la moto. Demain on essaiera d’avoir ce grip. C’est facile à dire mais difficile à faire, mais dans les grandes lignes ce sera ça. En partant 16e je ne peux pas dire que je veux me battre pour le podium, mais avec ce que j’ai vu aujourd’hui, finir dans le top-10 serait un résultat décent. »
Des dépassements qui n’ont pas pu être déclenchés pour remonter : « C’est ça qui est dur avec Oliveira, il y a des endroits où il prenait de la distance donc je remontais, mais les phases où je remontais sont des phases où j’aurais dû dépasser, mais pour cela il ne faudrait pas que je perde de temps dans les virages d’avant. Au début je me suis dis que neuvième était faisable mais je n’ai pas pu doubler. J’avais quelques dixièmes de mieux par tour pour pouvoir jouer avec Alex Marquez. »
Trouver la solution comme son coéquipier Martin : « Jorge a la vitesse depuis le premier test. Il a trouvé l’équilibre sur la moto dès le premier jour sur la Ducati. Ce qui est dur pour moi avec ma sensibilité différente est que je n’ai pas toujours ce rythme. Je sais plus ou moins ce qui marche pour moi, mais comme je n’ai pas encore pu gagner je veux trouver d’autres solutions, c’est pourquoi c’est très intéressant, je ne perds pas mon chemin mais je ne trouve pas pour le moment ce truc où tout fonctionne. »