« D’ici au Grand Prix d’Autriche » : voilà la deadline que donnaient les dirigeants de Ducati à Silverstone, début août, concernant le marché des transferts MotoGP 2024. Le constructeur italien a des décisions à prendre et aimerait que l’affaire soit réglée avant la fin de l’été. Cela lui permettrait de boucler ses plans, mais aussi de ne pas mettre les pilotes dans l’embarras en leur donnant le temps de chercher d’autres options si celles proposées ne leur conviennent pas.
Le dilemme qui se présente est le suivant : à qui sera la deuxième Desmosedici GP24 de l’équipe Prima Pramac Racing ? Johann Zarco veut la conserver, et le chef du team, Paolo Campinoti, entend garder le Français dans son box. Mais Ducati doit faire avec le souhait de Marco Bezzecchi de disposer d’une moto d’usine, une GP24. Or, il n’y en aura aucune de fournie au Mooney VR46 Racing Team. S’il veut cette GP24, il devra donc rejoindre Pramac.
Entre Bezzecchi et Zarco, Ducati donne priorité à l’Italien, parce qu’il est deuxième du championnat (contre cinquième pour le Français) et plus jeune – l’argument de l’âge est assumé par le directeur sportif, Paolo Ciabatti. Mais l’affaire passe mal car Zarco mérite aussi un traitement de qualité : il joue régulièrement les premières lignes et les podiums depuis son arrivée chez Pramac, en 2021, et est actuellement le n°5 mondial. Au classement des pilotes équipés d’une moto d’usine, le maillon faible n’est pas le Cannois, mais Enea Bastianini.
Le choix fait par Ducati entraînera d’autres mouvements derrière. Si Zarco reste chez Pramac et Bezzecchi à la VR46, Franco Morbidelli s’en ira toquer à la porte de Gresini Racing, ou en championnat du monde Superbike. En revanche, si Bezzecchi est promu chez Pramac, sa place à la VR46 reviendra à Morbidelli. Zarco devra trouver refuge ailleurs, soit chez Gresini Racing où il aurait une GP23, soit chez LCR Honda Castrol.