L’ensemble des acteurs du MotoGP prépare l’arrivée du capteur de pression unifié. Pas de sanctions au programme sur les trois premiers Grands Prix pour le moment. GP-Inside a mené l’enquête dans le paddock, notamment chez Michelin et auprès du directeur de la technologie du MotoGP. À découvrir en deux parties, la première ici et la deuxième ci-dessous. ☆ Contenu Premium : soutenez-nous, abonnez-vous et découvrez la nouvelle version de GP-Inside pour vivre la saison 2023 comme jamais auparavant !
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« C’est certain, nous aurons des cas où la pression des pneus atteindra 2.3, 2.4 bar »
Parmi les éventuels points à ajuster figure d’abord la transmission des informations. « Il y a un certain nombre de problèmes auxquels nous pouvons nous attendre, précise Corrado Cecchinelli. L’un d’entre eux est la transmission des données qui peut être trop lente, tombe en panne ou autre. Donc, l’amélioration de la transmission des données est un domaine à travailler. L’autre est de changer les critères selon lesquels un tour ou une course doivent être considérés comme acceptables. Nous savons que pour rouler entre les pressions minimales et maximales qui se trouvent dans une fourchette, celle-ci a sa propre extension. C’est une plage, pas un nombre. Donc, vous devez fixer un minimum raisonnable pour ne pas dépasser le maximum qui deviendrait dangereux, et ainsi de suite. Donc, il s’agit de travailler sur cette fourchette et de voir comment l’appliquer. »
D’ici cette réunion, pouvons-nous nous attendre à des erreurs, des difficultés ou à davantage de chutes ? « L’année dernière déjà, nous nous sommes concentrés sur la pression du pneu avant, parce que nous avions une limite de toute façon, précise Matteo Flamini, chef mécanicien de Marco Bezzecchi et ancien ingénieur de Valentino Rossi. Nous ne pouvions pas descendre en dessous. Nous pouvions le faire, car il n’y avait pas de sanction, mais nous étions dans tous les cas conscients de cela. Nous avons donc déjà une certaine expérience pour contrôler la température et la pression des pneus. Cette année, ce sera encore plus important parce qu’après les trois premières épreuves, ils décideront peut-être du règlement. Nous devrons donc faire un peu plus attention, juste pour éviter de descendre en dessous. »
Et d’ajouter : « Je peux dire que si vous supposez faire la course en tête avec personne devant vous, si vous menez, vous devez régler la pression du pneu avant à un certain niveau. Si vous êtes derrière, c’est complètement différent. La pression du pneu augmente plus rapidement, plus que si vous êtes seul devant. Donc, c’est certain, nous aurons des cas où la pression des pneus atteindra 2.3, 2.4 bars. Cela va compliquer les choses pour le pilote. »
Michelin a déjà un coup d’avance
De son côté, Michelin poursuit ses développements et testera cette année un pneu avant dont le but est d’être moins sensible aux écarts de températures. « Nous sommes en phase de développement et de conception actuellement, précise Piero Taramasso. Un prototype devrait être prêt à la mi-saison. Une fois que nous l’aurons, nous le proposerons aux pilotes d’essais. Pour 2024, lors des tests privés et officiels, nous aimerions pouvoir proposer ces nouveaux prototypes aux pilotes titulaires pour l’introduire en 2025. L’objectif est de pouvoir utiliser ce pneu avec une pression plus basse ; la cible étant 1.7 bar. Ainsi, les pilotes auront une marge de manœuvre encore plus large en cas de variations de températures et de pressions. »
« Nous devions agir et l’avons fait » : introduction du capteur de pression unifié (1/2)
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