Pointé du doigt pour essayer de suivre d’autres pilotes aux essais, Marc Marquez rétorque que « ça fait partie du sport moto » et que lui ne s’en est jamais plaint quand, à son époque, ses adversaires prenaient sa roue pour être plus rapides.
Marc Marquez qui attend d’autres pilotes et se colle derrière eux pour améliorer ses propres chronos, grâce à l’aspiration et à ce qu’il peut améliorer derrière des hommes plus rapides, c’est une situation à laquelle on commence à être habitué. C’était déjà le cas en 2021, et cela a mené à plusieurs situations cocasses, comme avec Maverick Viñales au Mugello. Son attitude n’a pas changé en 2022.
À Jerez, ce samedi, le pilote Honda s’est d’abord servi de Jack Miller lors de la troisième séance d’essais libres. Il a ensuite suivi Francesco Bagnaia et Fabio Quartararo en qualification, ce qui lui a permis de signer le cinquième meilleur temps. Avant de reconnaître, une fois la journée achevée, que son véritable potentiel est moins élevé que ce résultat.
Marc Marquez craint-il qu’à force, on ne lui colle une étiquette de « suceur de roue » ? La question lui a été posée lors de son point presse. Réponse du principal intéressé, qui assume en avoir besoin : « Non, au final ils finiront par me voir comme quelqu’un qui sauve sa peau. Sauver sa peau, savoir souffrir, trouver du carburant là où il n’y en a pas, c’est ce que j’essaie de faire. »
L’octuple champion du monde rappelle aussi qu’à une autre époque, il était celui qui était suivi. « Dans les années précédentes, je ne m’en suis pris à personne pour me faire ça, il y en a eu pas mal, ça fait partie du sport moto. Je l’ai compris en 2013 quand j’ai commencé à suivre Pedrosa, Lorenzo, et ensuite par chance d’autres pilotes me suivaient moi. Et aujourd’hui ce sont d’autres qui impriment le rythme. La Repsol se voit beaucoup, mais il y a beaucoup d’autres pilotes qui le font, c’est normal. Il faut comprendre que ce sont des courses ; en course on sera l’un derrière l’autre, et si je peux doubler, je le ferai. »
La veille, Marc Marquez avait déjà commenté cette situation après les plaintes d’Aleix Espargaro. Sa réponse était du même ton : « C’est la moto. C’est normal avec Aleix, il se plaint toujours. Si cette année il est rapide, il doit être fier que nous cherchions à le suivre, car normalement c’est la situation inverse. Je cherche sa roue car il est troisième du championnat, il roule très bon et c’est comme ça en MotoGP, tu cherches les pilotes rapides pour progresser. »