Troisième du test de Portimao, Fabio Quartararo a retrouvé les sensations dont il a besoin pour être compétitif en piste. Il fait son retour parmi les leaders mais estime qu’il lui « manque encore quelque chose » pour se battre pour la gagne. La suite ? Elle est entre les mains de Yamaha, a-t-il expliqué lors de son débriefing au Portugal.
Un bond en avant : « On a fait des progrès massifs ! On a plus roulé avec le package aérodynamique de l’an dernier, avec quelques anciens réglages sur la moto, et ça a fonctionné. On a pu voir un peu où était le problème et c’est très bien. Je sens que je fais un avec la moto. Il me manque encore quelques choses sur la moto en termes de feeling mais je n’avais jamais fait un 1’38.3 ici, donc je pense que c’est très bien. On est dans une meilleure position, c’est bien de voir qu’on a progressé. Ce n’est pas encore où je veux être mais c’est un bon pas de fait. Lors des tests le grip est un peu différent de celui des courses, espérons que ça va aussi nous aider. »
La clé du problème : « On a essayé différents réglages aérodynamiques. L’aérodynamique est plus grand cette année, on a un peu changé la moto et là je sens qu’on a fait différemment, surtout le package aéro. Ce ne sont pas de nouvelle choses, ce sont même des choses anciennes, c’était du réglage et ça a très bien fonctionné : l’an dernier je roulais en 1’39.6 et aujourd’hui j’avais un rythme en 1’39. Les pneus fonctionnaient également mieux. Hier la mot était dure physiquement, agressive, et ne tournait pas. Là on est revenus à de bonnes choses. »
Yamaha a voulu en faire trop : « Je pense que pendant trois ans on a toujours eu la même moto, et cette année on a fait beaucoup de changements. Trop, je pense, alors que les autres y sont allés étape par étape pendant quatre ans. On s’et perdus puis on est revenus à ce qu’on faisait avant, mais avec de petites modifications. »
Encore besoin de temps : « C’était difficile car on était vraiment perdus jusqu’à hier, et aujourd’hui on a trouvé notre chemin. Je pense que les premières courses vont être intenses car je sens qu’il nous manque encore quelque chose. (…) Je suis confiant, ce sera un peu plus dur au début mais si Yamaha continue à travailler cette année et amène de nouvelles choses, on pourra être là en deuxième partie de saison. »
L’aileron sur le dosseret de selle : « Tu ne le sens pas vraiment, ce n’est pas moins bien ou mieux, je ne pense pas qu’on va l’utiliser. Par contre c’est moche ! »
La simulation de course sprint : « C’était pas mal, le rythme était assez bon mais je pense qu’avec les pneus tendres j’ai été un peu trop conservateur lors des premiers tours. J’aurais pu pousser un peu plus car mon dernier tour était en 1’38.8, avec dix tours dans les pneus. »
Vent, charges aérodynamiques et chutes : « Je pense que le vent affecte beaucoup plus (qu’avant) car avant les ailerons étaient bien moins nombreux, là ce week-end ça affectait beaucoup. Il y en avait plus hier car la vitesse de pointe était bien moins bonne hier qu’aujourd’hui. Bien sûr que ce n’est pas sécurisant, mais c’est la même chose pour tout le monde. »
Prêt physiquement : « Hier j’avais un peu mal (aux bras) mais j’avais fait 90 tours, pareil aujourd’hui, donc ça n’a pas été un gros problème et j’ai pris un peu de poids. J’ai fait quasiment 180 tours en deux jours donc je suis content physiquement. »