Le président de la Fédération internationale de motocyclisme (FIM) a fait savoir que la décision finale concernant l’affaire Marc Marquez serait connue très prochainement, mais n’aurait pas agi de la sorte s’il avait été à sa place.
Souvenez-vous : le 26 mars dernier, Marc Marquez percute Jorge Martin et Miguel Oliveira en pleine course MotoGP à Portimao. Les Stewards FIM du MotoGP lui infligent une pénalité qui prend la forme de deux Long Lap, au motif d’un « pilotage irresponsable causant du danger ». La sanction sera à effectuer « lors de la course MotoGP du Grand Prix d’Argentine ». Mais quelques heures plus tard, le pilote Honda se fait opérer de la main droite et renonce à ce même Grand Prix. Les Stewards FIM du MotoGP modifient leur décision le 28 mars et précisent que la pénalité devra être observée « lors de la prochaine course MotoGP à laquelle il pourra participer ».
Peut-on changer le destin d’une telle sanction de la sorte ? Non, pour Marc Marquez et le Repsol Honda Team, qui font appel de la pénalité le 29 mars, devant la Cour d’appel de la FIM. Qui décide le même jour de transférer l’affaire à la Cour d’appel du MotoGP, laquelle devra statuer. En attendant, la sanction est suspendue. Et si le HRC n’obtient pas gain de cause, il promet d’user de tous les moyens à sa disposition. Donc, en définitive, de se rendre devant le Tribunal arbitral du sport.
Le président de la Fédération internationale de motocyclisme (FIM), Jorge Viergas, a été interrogé sur le sujet lors de sa visite au WorldSBK d’Assen, ce week-end. Il a fait savoir que « la décision finale arrivera au début de la semaine », donc dans les prochaines heures si vous lisez ces lignes au jour où nous les écrivons (24 avril 2023). Il a reconnu que « les Stewards ont publié une décision qui n’était pas claire », d’où l’appel de Honda. « J’en ai parlé avec (Alberto) Puig et je comprends sa décision de faire appel. »
Il estime cependant que le choix de faire appel peut inciter à croire que Marc Marquez ne souhaite pas exécuter sa pénalité, donc être sanctionné pour ses torts dans l’accrochage du Grand Prix du Portugal. Et que pour éviter cela, il aurait fallu accepter la modification de la peine. « Si j’avais été Marc, j’aurais exécuté la pénalité sans faire appel, sans donner aux gens l’idée que je ne voulais pas la faire. »
Les critiques envers les Stewards FIM du MotoGP ? « C’est comme au football, quand l’arbitre est souvent critiqué pour prendre des décisions incorrectes. Évidemment qu’ils ne sont pas parfaits, mais ce sont des personnes compétentes et professionnelles. Nous sommes toujours ouverts à la discussion », a-t-il répondu.
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