Aleix Espargaro et Maverick Viñales ont le droit de participer au shakedown de Sepang, à l’inverse de la majorité des autres pilotes MotoGP. Les Espagnols jouissent du système de concessions dont bénéficie leur marque, Aprilia.
Le shakedown de Sepang débute ce lundi 31 janvier. Trois jours durant, la piste malaisienne sera investie par les six marques du championnat MotoGP, qui ont l’autorisation d’y faire rouler les pilotes essayeurs (Michele Pirro pour Ducati, Stefan Bradl chez Honda, Sylvain Guintoli sur la Suzuki…). Peuvent aussi participer certains pilotes titulaires : les rookies (Darryn Binder, Fabio di Giannantonio, Marco Bezzecchi, Raul Fernandez, Remy Gardner), afin de leur donner plus de temps d’apprentissage de la catégorie, ainsi qu’Aleix Espargaro et Maverick Viñales sur l’Aprilia RS-GP.
Pourquoi les deux espagnols, pourtant pas débutants en MotoGP, ont le droit de rouler à Sepang, et pas leurs adversaires ? Parce que leur constructeur, Aprilia, dispose de concessions.
Les concessions, c’est un système mis en place pour avantager les marques les plus en retard ou en difficulté. En bénéficier permet, par exemple, d’avoir moins de restrictions de tests, plus de moteurs à utiliser ou encore deux fois plus de wild-cards sur une saison. Ces concessions se perdent en cas d’obtention de bons résultats, synonymes du fait que le retard de la marque a été rattrapé.
Comment calcule-t-on cela ? Aprilia a débuté la saison avec 6 points de concession ; une troisième place retire 1 point, une deuxième place 2 points, une victoire 3 points. Si Aprilia était arrivé à 0 point fin 2021, les concessions auraient été perdues. Mais un seul podium – une troisième place à Silverstone – a été obtenu, donc un point a été retiré. Les concessions restent ainsi toujours d’actualité.
Que se passerait-il en cas de bons résultats et perte des concessions en 2022 ? Avec effet immédiat, les pilotes n’auraient plus le droit d’effectuer des tests illimités et devraient se contenter des essais officiels. Mais les principaux changements porteraient sur 2023. Les tests du pilote d’essai (Lorenzo Savadori) seraient plus restreints, les pilotes disposeraient de moins de moteurs sur la saison, et le nombre de wild-cards autorisés passerait de 6 à 3.