Prometteur à son arrivée en Moto2, Raul Fernandez n’a passé qu’un an en catégorie intermédiaire avant d’être transféré en MotoGP. S’est-on emballé sur son cas ? Les saisons 2023 et 2024, où il pilotera l’Aprilia RS-GP, répondront à la question.
Le nom de Raul Fernandez est cité parmi les déceptions de la saison 2022, et à juste titre. Avec seulement 14 points en 18 Grands Prix, plua deux forfaits, le jeune espagnol a connu des débuts compliqués en MotoGP. À tout le moins pas à la hauteur des espoirs levés quelques mois plus tôt.
Auteur d’une fin de saison 2020 explosive en Moto3, il a fait un impressionnant vice-champion du monde Moto2 dès sa première campagne, en 2021. Il a ainsi bénéficié d’un passage express en MotoGP dès 2022. KTM l’a placé dans son équipe satellite, Tech3, contre son gré puisque cela s’est fait alors qu’il cherchait à rejoindre le team RNF sur une Yamaha.
Présenté comme la nouvelle pépite de la vitesse espagnole, Raul Fernandez a déçu. À sa décharge, la KTM RC16 n’est pas la machine la plus compétitive du plateau, ni la plus évidente. Il a fait quasiment jeu égal avec son coéquipier Remy Gardner, champion du monde Moto2 2021 et également débutant. Mais contrairement à l’Australien, lui a pu sauver sa place en MotoGP.
Un an après avoir essayé de l’enrôler pour piloter une Yamaha, Razlan Razali a finalement réussi à recruter Raul Fernandez, l’embarquant dans la nouvelle aventure Aprilia de l’équipe RNF. Le jeune espagnol aura deux ans pour s’adapter à la RS-GP et se faire sa place en MotoGP.
Les deux années doivent lui permettre de chasser les doutes à son sujet. Pour l’heure, les questions ne manquent pas. A-t-il été transféré trop tôt en MotoGP ? S’est-on emballé sur son cas ? Deviendra-t-il le candidat aux premières places que certains voyaient en lui ? L’avenir nous le dira.