Lointain 24e sur la grille à Portimao, Francesco Bagnaia s’est frayé un chemin dans le top-10, malgré des douleurs à l’épaule droite. Plus que le résultat, l’Italien s’est montré rassuré par ses sensations sur la Ducati. Il va devoir passer de nouveaux examens médicaux avant de se rendre au prochain Grand Prix, en Espagne.
Quand, samedi, Francesco Bagnaia s’est relevé sonné et heurté à l’épaule droite d’une lourde chute à Portimao, il aurait volontairement signer pour terminer huitième du Grand Prix, 24 heures plus tard. À ce moment-là, la simple possibilité d’être sur la grille était remise en question. Touché mais pas blessé, le pilote Ducati a finalement pu prendre la piste dimanche, pour une course qui s’annonçait être l’une des plus longues de sa carrière.
Bon dernier au départ (24e), le vice-champion du monde a gagné trois places dans les premiers mètres. La suite : une succession de dépassements, jusqu’à remonter 8e après avoir doublé Pol Espargaro dans le dernier tour. Il ne termine même qu’à 348 millièmes de Marc Marquez (6e), sur qui il est dangereusement revenu en fin de course.
Finir 8e n’est pas ce qu’il souhaitait en arrivant au Portugal, où il avait gagné en novembre. Mais au regard des circonstances, il peut repartir de Portimao satisfait du résultat. Il remontera sur sa Ducati vendredi matin, à Jerez, pour le Grand Prix d’Espagne, mais devra avant cela passer par la case hôpital pour de nouveaux examens médicaux.
Une remontée et de bonnes sensations malgré la douleur : « C’était difficile de rouler, mais je suis content d’avoir des sensations fantastiques avec ma moto. Cela me facilite les choses et j’ai pu garder un bon rythme, reprendre beaucoup de positions. J’ai un peu attendu en première partie de course pour voir si mon épaule serait ok, parce que j’étais en difficulté au freinage et dans les changements de direction. Puis elle a chauffé et j’ai commencé à me sentir bien. Après avoir doublé les pilotes devant moi, j’ai pu dérouler mon propre rythme. Ce fut une bonne course. »
« J’ai utilisé mes jambes et mon bras gauche beaucoup plus car c’était difficile de forcer avec le droit. Dans les cinq derniers tours j’ai beaucoup souffert car la moto bougeait beaucoup et je n’avais pas de force. Doubler Pol Espargaro (dans le dernier tour) n’a pas été facile. »
« Le matin je me suis dis : si j’arrive à rouler, huitième sera un bon résultat. Je l’ai fait, et le plus important sont les sensations sur la moto. Finir huitième n’est pas ce que j’espérais de ce Grand Prix, mais après la chute de samedi je ne savais même pas si je pourrais rouler. Je l’ai fait et bien fait, et ce en considérant que je partais dernier. Je peux être, sinon heureux, satisfait. »
Son état physique : « Je vais bien, mais pas au meilleur de ma forme. Mon épaule me fait beaucoup souffrir. (…) Je vais rentrer chez moi et faire un IRM car il manque quelque chose au niveau des ligaments. J’en saurai plus mardi. »
À 38 points de Fabio Quartararo et Alex Rins : « J’arrêterai de penser au championnat quand je n’aurai plus la chance de le jouer, et ce n’est pas le cas. Je suis à 38 points, l’an dernier j’en avais 70 de retard à 6 courses de la fin. Je ne vais pas abandonner, j’ai juste été un peu malchanceux samedi. »
Le prochain Grand Prix à Jerez : « C’est un bon circuit pour nous. L’an dernier on a terminé premier et deuxième (chez Ducati), même si Fabio (Quartararo) était le plus rapide et a eu un problème à l’avant-bras. J’aimerais travailler dans la bonne direction, comme à Austin et Portimao. Nous devons continuer comme ça pour obtenir les résultats que nous méritons. Dimanche j’avais le rythme pour rester devant, mais quand tu pars dernier tu as du mal. C’était ma meilleure course de l’année en termes de sensations, c’est bien de retrouver ce que j’avais l’an dernier. »