Parmi les victimes de l’accrochage du premier virage, Johann Zarco a tout de même pu s’aligner sur la grille pour le second départ. Le Français est ensuite parvenu à rallier l’arrivée en quatrième position et quitte Barcelone avec 16 points de plus au compteur (sprint + course).
La collision. « Le départ a été bon. J’ai juste essayé de négocier le virage pour ne pas percuter Binder et Oliveira, et j’ai été percuté par Bastianini. Hier déjà, je ne suis pas entré dans le virage parce que Bastianini arrivait. J’étais sur la réserve et il a été chanceux que je n’entre pas dans le virage pour le sprint. Aujourd’hui j’y suis allé, mais il est venu pour tenter de gagner peut-être plus de six positions au départ. Ça peut arriver parfois et quand c’est le cas, tu es un peu un héros, mais la plupart du temps, ça peut être tragique. Par chance, il y a eu le drapeau rouge, non pas pour notre collision, mais pour la chute de Pecco. »
Fréquent au premier virage ici. « Il y en a toujours un qui (se dépasse) un peu trop. L’an dernier, c’était Nakagami. Ça peut arriver. Le premier virage est un peu serré, mais pas autant qu’à Spielberg. Aujourd’hui, nous sommes arrivés un peu plus vite. Nous avons passé la cinquième et on est autour de 300 km/h. Nous n’avons pas une référence de freinage claire, car on n’arrive jamais à 300, mais plutôt à 350. Aujourd’hui, il y avait aussi du vent qui nous poussait. Les pilotes le savent et doivent en tenir compte. Certains ne le font pas et se disent : ‘J’essaie et si j’y arrive, ça serait excellent’. On sait que tout peut arriver sur les premiers virages d’une course, c’est le moment où on peut gagner le plus de positions. On doit accepter parfois qu’on ne passe pas un bon week-end. Gagner 3 ou 6 positions peut changer votre course, mais ça peut aussi être un désastre. »
Un Long Lap est-il suffisant pour Bastianini ? « C’est difficile à dire. C’est sûr qu’un Long Lap (aurait détruit sa course. Ici, c’est comme aller à Barcelone, voir la cathédrale et revenir (rires). Avec un Long Lap, la course est finie. Si c’était juste pour détruire sa course, c’est suffisant. C’est difficile de juger. »
Faire des essais de départ sur la grille. « On l’a fait à Silverstone, mais pour des raisons techniques, car nous n’étions pas sûrs que nos start devices reviennent en position (…). C’est vrai qu’on pourrait faire rentrer tout le monde et repartir cinq minutes, au moins en FP1. C’était très pratique et ça permettrait d’avoir quelques repères intéressants. C’est vrai que c’est simple à faire et on va peut-être le demander à la Safety Commission. »
La chute de Pecco. « Le pneu arrière pas encore prêt. C’est le médium, le côté gauche et la gomme sont un step plus durs que le soft. Il est parti tellement fort et il était déjà tellement seul dans ce deuxième virage qu’il a pu le passer comme sur un deuxième ou troisième tour. Étant donné le vent, ce n’est pas le fait que ça le fasse refroidir, mais ça lui fait perdre la petite zone et il a été surpris. Même si l’électronique a tout coupé à un moment, le pneu est parti et il a volé. Pour moi, ce n’est qu’à cause du pneu, mais ça soufflait fort aujourd’hui. C’est pour ça que j’ai tenté de bien le chauffer sur le tour de sortir de la pitlane, et je me suis mis dans le groupe derrière durant le tour de chauffe pour avoir un peu plus de confiance. Quand je suis parti, j’ai fait attention. Je dirais que j’ai presque perdu trois places pour chopper le rythme de devant, mais au moins j’ai assuré. »
Quatrième à l’arrivée. « J’aurais voulu le podium, mais le public m’a franchement bien soutenu, même pour la quatrième place (…). Je suis content, parce que je n’ai pas performé comme je l’aurais voulu, mais je repars avec 16 points (en comptant le sprint), c’est important. »