Le saviez-vous ? Marc Marquez a pris le départ de trois courses longues cette saison (Portugal, France et Italie) et sur ces trois courses, il n’a jamais réussi à franchir la ligne d’arrivée. Il a chuté à Portimao, au Mans et au Mugello, il a une fois de plus terminé dans le bac à graviers. Le Catalan avoue devoir prendre plus de risques pour tenter de rester au contact des autres, même s’il se sent pourtant plus rapide que l’an dernier.
La course. « Bien évidemment, je ne m’attendais pas à terminer la course ainsi, surtout aussi tôt. J’ai essayé de me contrôler durant la course. J’ai mis le soft et je n’ai pas attaqué au début pour l’économiser. Je savais que ma place était sixième ou septième, mais j’étais déjà mieux. Le problème c’est que j’ai perdu beaucoup de positions au départ. Ce n’est pas une erreur de ma part, c’est un problème que nous avions déjà eu hier. Au premier tour déjà, j’ai bloqué l’avant au virage n°10 et j’ai failli chuter. Je n’ai pas compris, c’est similaire à Portimao. J’ai ensuite eu un autre blocage au freinage dans ce virage. J’ai tiré large et en tirant large, j’ai commis une erreur dans un endroit poussiéreux. Je n’ai pas pris plus d’angle que d’habitude, mais j’étais en dehors de la trajectoire et j’ai perdu l’avant. Nous aurons une nouvelle occasion la semaine prochaine. »
De quoi manques-tu pour faire la différence ? « Ce dont tous les pilotes Honda manquent… Nous devons changer cette façon de faire. Nous devons la changer l’inertie que nous prenons. Mir vendredi, Rins samedi… je leur souhaite d’ailleurs un prompt rétablissement. Aujourd’hui, ce fut moi. Par chance, je m’en suis sorti. Sur ce circuit, j’ai essayé de me contrôler, car une chute à haute vitesse, habituellement tu te blesses comme justement Mir et Rins. Nous chutons trop. Honda compte des pilotes avec une mentalité de vainqueur. Si tu alignes des pilotes avec cette mentalité et que tu n’as pas la chance d’être là, le problème c’est que tu chutes de plus en plus souvent, car on attaque davantage que les autres pour être dans les mêmes chronos. C’est ce qui s’est passé… mais je continue à attaquer, nous devons rester unis avec le team pour changer la situation à l’avenir, les prochaines courses, la deuxième moitié de la saison et surtout pour l’année prochaine. »
Ducati a fait un step encore cette année. « Tous les pilotes Ducati sont rapides. L’un est rapide dans ces conditions, un autre face à d’autres conditions. J’ai fait un grand pas sur moi-même. L’an dernier, ici, j’avais le même niveau que Nakagami, car je souffrais beaucoup de ma condition physique, mais maintenant je suis prêt sur ce point. Comme je l’ai dit hier, sur 10 tours, tu peux être très précis, concentré, utiliser tes compétences et ta condition physique pour finir la course ou faire un tour comme en qualifications, mais boucler 23 tours durant la course, c’est impossible. Les pilotes Ducati vont très vite et ça augmente le niveau. Ils sont plus rapides et je suis plus rapide que l’an dernier sur une moto très similaire. C’est la seule chose qui me permet de rester un peu plus calme. »
Le Sachsenring peut aider ? « On verra… Nous n’arrivons pas au Sachsenring dans notre meilleure période. Nous venons d’un moment difficile et ce sera difficile, même si c’est le Sachsenring. Nous arriverons là-bas, nous essaierons de construire notre week-end et samedi, nous comprendrons où nous en serons. Ici, au Mans… nous étions plus proches que ce que nous espérions, mais le problème c’est que nous prenons beaucoup de risques et que nous chutons une fois de plus. C’est difficile sur le plan mental, mais je continue d’attaquer. Je ne fais pas attention à la course, mais je reste concentré sur moi, je sais ce que je peux faire et ce que j’ai fait par le passé et je sais ce que je peux faire à l’avenir. »
Une direction sur le plan technique ? « J’essaie de faire de mon mieux avec ce que j’ai. Mon team essaie de le faire de la meilleure manière. Au Mans, j’ai demandé quelques nouvelles pièces… mais, par manque de chance, je ne les ai pas reçues ici. Il n’y avait pas assez de temps durant ces trois semaines. Mais ils continuent de travailler. Aussi, nous n’avons pas élaboré le meilleur plan durant le week-end au sujet des résultats. Nous pouvons gagner un peu plus, je pense. Même comme ça, nous avons fait du bon boulot. Par exemple, au premier tour du Sprint, j’ai eu un problème et je me suis plaint. Ce problème était encore plus important aujourd’hui avec la chaleur, c’est pourquoi j’ai perdu des places au départ. Le départ était bon, mais dès que j’ai commencé à passer les rapports, je me suis fait doubler. C’est un problème sur lequel nous devons régler. Nous devons travailler pas à pas sur ces petits problèmes pour être de plus en plus proches. »