Marc Marquez a attaqué sans se soucier de son bras à Motegi, ce vendredi, et a commencé à avoir mal en fin de séance. Sa conclusion : il faudra savoir gérer son effort en course.
Propos issus du point presse de Marc Marquez à Motegi ce vendredi.
Le Grand Prix du Japon se déroule dans des conditions particulières. Une séance d’essais libres, celle du vendredi, a été supprimée pour donner un temps supplémentaire de transport et d’installation au paddock, passé du désert du MotorLand Aragon aux infrastructures de Motegi en moins de cinq jours. Cela signifie que les passages en Q2 seront définis en seulement deux sessions. Et avec la pluie attendue en FP2, samedi matin, la FP1 de ce vendredi devenait cruciale.
Marc Marquez a donc attaqué d’entrée de jeu, mettant au second plan ses préoccupations concernant l’état de son bras droit, 112 jours après son opération. Cela lui a aussi permis de tester sa condition physique. Sa conclusion, après 26 tours effectués en six runs, est qu’il ne lui sera pas possible de tenir l’ensemble du Grand Prix à 100 %, dimanche.
« Je me sens assez bien. Comme il n’y a qu’une séance de 1h15 et que demain il devrait pleuvoir, j’ai immédiatement attaqué. Je ne pensais pas à ma condition physique, je donnais simplement tout et je le ressens. Je le ressens car j’ai commencé à avoir mal à la fin de la séance, mais on avait compris avant le week-end que ce serait un circuit difficile. J’ai compris aujourd’hui qu’il sera difficile d’attaquer tout le temps sur la distance de course, peut-être que pour la course je devrais ralentir un peu », a-t-il fait savoir après la séance.
S’il a encore musculairement du mal, l’octuple champion du monde s’en est quand même sorti avec le sixième temps, à seulement 147 millièmes du leader. Dernier vainqueur sur ce piste, en 2019, il jauge l’évolution des prototypes et ressent, comme tout le monde, de grands changements en à peine trois ans.
« Le feeling est que le circuit devient plus étroit et plus petit, commente-t-il. La puissance qu’on met de virage en virage avec le holeshot device… Ici on l’active 5 fois, c’est beaucoup. On va de ps en plus vit et freine de plus en plus tard. C’est pour ça qu’on sort large, et que dès les premiers tours on était très rapides. C’est normal. »
Son coéquipier Pol Espargaro, septième, disait ne pas comprendre pourquoi il est aussi ce vendredi, lui qui est de moins en moins habitué à être dans le top-10. Marc Marquez a l’explication : « Au test de Misano, de Mandalika, de Sepang, on est longtemps en piste donc il y a de la gomme, du grip, et le chrono est là. Surtout pour Pol qui a du mal quand il n’y a pas d’adhérence et que ça glisse, comme en Aragon. Avec cette moto le chrono dépend du grip à l’arrière car on ne peut rien faire avec l’avant. Là il y a plus de grip, et en plus c’est un circuit ‘stop and go’ où il n’y a pas besoin de vitesse de passage en virage, ce qui est notre point faible. »
Des averses en FP2, samedi matin, lui assureraient une qualification directe en Q2, sans devoir passer par l’exercice de la Q1. Ce serait une première depuis le Grand Prix de France, mi-mai.
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