Franco Morbidelli a passé plusieurs dizaines de secondes à demander à Marc Marquez d’arrêter de le suivre lors de la qualification du Grand Prix de Malaisie. L’Italien, qui ne voulait pas que l’Espagnol s’aide de lui pour sortir de la Q1 et passer en Q2, s’est ensuite classé 15e, puis a fini 11e du sprint. Il estime que M. Marquez ne respecte pas ses adversaires, mais que cela fait partie de l’ère du temps en MotoGP.
Marc Marquez qui a insisté dans sa roue en Q1 : « J’en ai parlé avec Simon Crafar et il m’a rappelé que quand il roulait, si le pilote de devant exprimait son désir de ne pas être suivi, les autres arrêtaient. Aujourd’hui ce n’est pas le cas. Pour moi, c’est simplement la manière dont vont les choses aujourd’hui en MotoGP, sans dire que c’est bien ou mal. C’est comme ça que ça s’est développé. S’il fut un temps où le moment de non-respect entre les pilotes concernait les cinq derniers tours, aujourd’hui c’est dès le premier tour de la première séance d’essais libres. Peut-être que la pression a augmenté, c’est plus serré, l’époque a changé… Je ne sais pas. »
Faut-il instaurer une nouvelle règle ? « Si on continue comme ça… On doit décider si c’est dangereux, bien ou pas. C’est souvent dangereux en Moto3 car ils sont nombreux à le faire. En MotoGP il y a moins de motos, ou c’est en 1 contre 1. On devrait parler de si on veut le modérer. (…) Ce n’est pas à nous de modérer ou gérer ces choses, nous devons juste essayer de réaliser la meilleure performance durant le week-end. Marc voulait attaquer parce qu’il pensait que c’était bien, j’ai pensé que c’était bien de ne pas le laisser attaquer dans mon aspi parce qu’il parvient parfois à passer en Q2 comme ça. Il ne me semblait pas judicieux de me priver d’une position de plus. C’est mon point de vue. Puis cela dépendra des autres, peut-être avec notre aide et nos commentaires, de gérer ce genre de comportement en piste. »
Une meilleure qualification s’il n’avait pas perdu de temps avec Marquez ? « Rester là à jouer avec Marc ne m’a pas aidé à faire de mon mieux en qualification. Peut-être aurais-je pu réussir à passer en Q2, ou peut-être pas, si j’avais seulement pensé à mon chrono. Mais je suis plus embêté concernant le fait de ne pas être passé directement en Q2 le vendredi pour 84 millièmes. Évidemment, si Marc était passé en Q2 et m’avait fait rester en Q1, j’aurais été très en colère. »
Le sprint : « Je pense que c’était presque le maximum de ce que nous pouvions faire aujourd’hui en partant 15e. J’ai essayé de faire les bons mouvements au début et de faire quelques dépassements pendant le sprint. J’ai essayé de récupérer autant de terrain que possible, et il est certain que lorsque nous sommes dans un groupe, nos performances chutent. Je n’arrive pas à exprimer la vitesse que nous avons lorsque nous roulons seuls. Ce matin aussi, le rythme était vraiment bon. Dans la course sprint, il était suffisant pour récupérer quelques positions, mais pas aussi bien que ce matin. »
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