Jorge Martin menaçait de prendre la place d’Enea Bastianini dans l’équipe officielle Ducati, mais l’Italien a prouvé à ses supérieurs qu’ils pouvaient toujours compter sur lui en Malaisie.
Certains pilotes ne sont jamais aussi bons que quand ils sont dos au mur. C’est peut-être ce qui vient de se produire avec Enea Bastianini. En difficulté cette année, l’Italien a abordé le Grand Prix de Malaisie avec à l’esprit une rumeur qui prenait de l’ampleur : la possibilité qu’il perde son guidon dans l’équipe officielle Ducati au profit de Jorge Martin, actuel deuxième du championnat. Le directeur sportif de Ducati Corse, Paolo Ciabatti, l’a confirmé en plein week-end. Un week-end qui s’est terminé avec Bastianini au sommet.
Presque 14 mois après sa dernière victoire, qui avait été obtenue le 18 septembre 2022 au MotorLand Aragon, la Bestia a sorti ses griffes pour l’emporter en dominant de A à Z la course de Sepang. Une performance cinq étoiles pour celui dont le meilleur résultat de 2023 était jusqu’à présent une huitième place. Pas à l’aise au guidon de la Desmosedici GP23, gêné par des blessures qui ont gâché sa saison (9 forfaits), il lui a fallu attendre le 12 novembre pour renouer avec la première place.
Alors que son siège était annoncé comme possiblement à prendre, Bastianini a fait exactement ce qu’il fallait faire pour convaincre les dirigeants de Ducati de le conserver : jouer en équipe lors du sprint, ou il n’a pas attaqué son coéquipier Francesco Bagnaia car celui-ci joue le titre ; dicter sa loi sur la course du dimanche et prouver qu’il est toujours capable de gagner des Grands Prix. À moins de deux semaines de la fin de la saison, sa place dans le Ducati Lenovo Team semble désormais moins menacée.
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