Jorge Martin s'était juré que s'il ne pouvait gagner en Thaïlande, il perdrait « le moins de points possibles » sur Francesco Bagnaia. Le n°1 était plus fort à Buriram ce dimanche, mais l'Espagnol a limité les dégâts en finissant 2e. Il ne lui cède que 5 points, seulement 3 sur l'ensemble du week-end. Et repart en tête du championnat avec 17 longueurs d'avance avant les deux derniers Grands Prix.
Une deuxième place satisfaisante : « Ce fut une course très exigeante. Il était nécessaire de partir de manière agressive car je voulais rester devant Pecco dès les premiers tours. Mais je pense que même sans mon erreur ensuite j'aurais terminé deuxième, car Pecco était plus compétitif. C'était vraiment difficile d'essayer de battre Pecco dans ces conditions. Mais je suis satisfait. »
« Je pense avoir fait un excellent week-end, j'ai été compétitif sur le sec et sur le mouillé, j'ai fini sur le podium en perdant seulement 5 points, ce qui est positif. Les perspectives dans la course au titre sont excellentes, car avant le Japon j'avais 21 points d'avance, j'en ai encore 17 aujourd'hui. Je n'ai perdu que 4 points en trois Grands Prix. Je dois donc essayer de maintenir ces résultats. »
Calqué sur Francesco Bagnaia : « J'étais assez calme, au warm-up les sensations étaient bonnes. La seule inconnue était le départ. Ma stratégie était de suivre Pecco pour le choix des pneus. On a révisé tous les scénarios et stratégies. À Misano j'ai fait une erreur (en rentrant aux stands), donc il était important de ne pas la répéter. On a atteint notre objectif qui était de perdre le points de points possibles. »
De nombreuses frayeurs durant la course : « Il y a eu au moins 15 autres occasions où j'ai pris un gros risque ! J'essayais de ne pas laisser Pecco s'échapper, attendant qu'il fasse une erreur. Quand Marc est tombé, je suis entré dans ce virage avec la même vitesse que lui, et ma première pensée a été que je pouvais perdre l'avant comme lui. Le voir tomber m'a permis d'anticiper et me sauver. (...) Au virage 3 j'ai freiné tard et je sui sorti large. Je me suis souvenu de la chute d'Acosta hier et j'ai décidé d'être prudent. »
Deuxième, le meilleur résultat possible : « J'ai eu de bonnes sensations au warm-up, j'avais seulement quelques réglages à trouver sur la moto, mais dès qu'on est sortis en piste j'ai réalisé que ça n'allait pas être une course facile. J'ai eu du mal à passer toute la puissance au sol, je glissais en penchant. (...) C'est dommage qu'il y ait eu de la pluie, car sur le sec je me sentais très compétitif. Pecco l'était vraiment, c'est un champion et c'est un plaisir que de me battre avec lui pour le titre. »
Toujours leader du championnat à deux Grands Prix de la fin : « Je n'ai jamais cessé d'y croire et j'y crois toujours. Battre Pecco en Malaisie sera un défi mais je pense que je peux être tout aussi rapide et compétitif. Ces prochaines semaines seront les plus importantes de ma vie. Je vais devoir tout donner. Je vais passer les prochains jours à me préparer non seulement physiquement, mais aussi mentalement. À regarder des vidéos et à travailler pour la prochaine course. J'ai ressenti plus de pression l'année dernière ; cette année je gère mieux. »