« La GP25 est bien née » : Bagnaia déjà positif sur la nouvelle Ducati
Deux jours après avoir perdu le titre, Francesco Bagnaia a testé la Ducati Desmosedici GP25 à Barcelone. Il en tire un bon premier bilan et se satisfait d'avoir le même ressenti que Marc Marquez, ce qui signifie que la direction à prendre est claire.
Le numéro 1 retiré de ses propres mains : « Je voulais l'enlever moi-même et ne pas laisser quelqu'un d'autre le faire. J'avais mis le numéro 1 sur ce carénage et il était juste que je l'enlève. Je ne suis pas du genre à être frustré, je sais pourquoi j'ai perdu et je ne veux pas trouver d'excuses. Je l'avais déjà accepté après la Malaisie, avec 24 points de retard, c'était difficile de penser que je pourrais battre Jorge. Lundi je suis allé manger à Barcelone, dans un restaurant au bord de la mer, et puis j'ai commencé à marcher, j'ai dû faire une dizaine de kilomètres. Cela m'a aidé. »
Un bon premier bilan : « Ce fut une journée positive car nous avons testé tout ce qui devait l'être et surtout, il est devenu clair sur quoi les ingénieurs devront se concentrer en hiver. De plus, Marc et moi avions les mêmes ressentis et cela fait sans aucun doute une différence au niveau du travail. Je suis content parce que quand une nouvelle moto démarre à un bon niveau, c'est toujours positif, ça veut dire qu'elle est bien née et qu'elle a du potentiel. »
Les choses à améliorer et le test de Sepang à venir : « Il y a encore du travail à faire, car sur certains aspects, je préfère toujours le GP24, notamment lors des entrées de virage et des freinages. Il faudra travailler un peu là-dessus, alors qu'en termes de vitesse et de stabilité la GP25 est déjà à un bon niveau. J'ai aussi aimé le châssis et le moteur : ils ont fait du bon travail. Nous avons déjà une assez bonne base. Si je devais courir demain, j’utiliserais bien sûr la GP24, mais le potentiel de la nouvelle moto est bon. »
« La différence avec la moto de 2024 est déjà assez grande et je ne pense pas qu'il y aura un grand pas en avant pour Sepang. Nous l'avons déjà fait, il ne reste plus qu'à nous adapter. Les GP23 et GP24 étaient très similaires. Même là, en testant la nouvelle moto, j’ai remarqué beaucoup de différence. »
Le travail avec Marc Marquez : « Pas un conseil (rires). Mais nos propos coïncident beaucoup, les demandes sont les mêmes. Cela accélère le travail car nous recherchons les mêmes choses. Cela ne me surprend pas car nous avons deux styles de pilotage différents, mais en matière de freinage, nous sommes très similaires. Nous sommes deux pilotes qui s’appuient beaucoup sur les freins, qui les soumettent à beaucoup de force, donc nous recherchions les mêmes sensations. »
Le test de la radio n'a pas du tout été convaincant : « Ce n'est pas encore prêt. C'est embêtant, je n'aime pas ça, c'est très encombrant, le câble de connexion est très gros et ça pourrait aussi être dangereux. En plus ça ne marche pas, je n'entends rien et ça me dérange. Jusqu’à ce que ce soit prêt, je ne l’utiliserai pas. »
Mieux de tester à Barcelone qu'à Valence : « Ce circuit est meilleur à plus d’un titre. Il y a de longues lignes droites, il y a peu d’adhérence, le tracé est meilleur. Valence est un circuit très spécial et cela n'aide pas beaucoup quand il faut essayer une nouvelle moto. (...) Je dois admettre que tester sans être champion du monde permet aussi de se concentrer davantage sur la moto. Quand on arrive après avoir gagné, on est sans doute plus heureux, mais moins concentré.