L’octuple champion du monde se donne les deux prochaines années pour aller chercher un nouveau titre en MotoGP, mais attend du HRC qu’il mette à sa disposition une machine capable de lutter devant, ainsi qu’il l’a fait savoir lors de la conférence de presse suivant la présentation du Repsol Honda Team 2023.
Toujours la même hargne : « Mon style, mon ADN et ma philosophie restent les mêmes qu’à 20 ans. Logique, expérience, mentalité, tout cela s’additionne, et je dois savoir m’en servir à certains moments. Ce sera aussi un championnat très intense avec beaucoup de courses, beaucoup de points en jeu avec la course sprint le samedi, puis la course le dimanche… Plus vous avez d’armes, plus vous avez d’options stratégiques et plus vous pouvez gérer la situation. Mais la mentalité est de sortir et de rouler à l’instinct, comme je l’ai fait ces dernières années. »
Deux ans pour réussir : « Il faut savoir à quel moment mettre la pression sur Honda. Il y a des moments où il faut parfois tendre la corde. J’exige de Honda et Honda exige de moi. Nous sommes une équipe et nous voulons tous les deux la même chose. Il y a toujours eu un engagement à le faire ensemble. J’ai beaucoup de patience. En plus, on a un contrat de deux ans où l’objectif est de se battre pour le championnat durant ces deux années. (…) J’ai devant l’un des plus grands défis de ma carrière sportive. Après avoir connu la gloire, je me suis trouvé dans une situation de réflexion sur la retraite. Je ne jette pas l’éponge et ma mentalité reste la même. Il faut être réaliste, mais on va essayer d’atteindre nos objectifs, maintenant ou en 2024. »
L’objectif est de gagner : « Le championnat n’a pas commencé mais l’histoire de cette équipe dit déjà tout : il faut parler du titre. Plus tard, pendant les courses, nous verrons si c’est possible ou non, mais aujourd’hui, nous parlons du titre. (…) Les résultats ne viendront jamais quand si on n’est pas prêt à tout donner et que réussir n’est pas votre seule priorité. C’est très clair pour moi et je l’ai déjà fait pendant ces trois années en sacrifiant beaucoup de choses, prenant même des décisions importantes dans ma vie personnelle et professionnelle dans le but d’essayer de me battre pour un titre, sans autre raison. »
« Lors du test, j’ai pu rencontrer d’autres pilotes sur la piste chez Ducati, Yamaha ou Aprilia. Il y a des différences entre tout le monde, mais c’est très difficile de savoir exactement (quel est le niveau) jusqu’à ce que les courses ne commencent. Il y a beaucoup de différences dues aux pneus, par exemple. Je suis convaincu que ces différences ne seront pas les mêmes à Portimao. (…) Je pense que si nous travaillons bien durant week-end de Portimao, nous serons parmi les cinq favoris. »
Rendre la Honda RC213V plus sécurisante : « Nous travaillons tous dans le même sens pour faire une moto rapide, compétitive et en même temps sûre. Les cinq dernières courses, quand je suis revenu de blessure, il y avait déjà eu un changement de philosophie. Ce n’était pas exactement la même moto que j’ai laissée quand je suis allé me faire opérer du bras, et logiquement en Malaisie ça s’est plutôt bien passé (vis-à-vis des chutes et frayeurs provoquées par la moto).
Un nouveau coéquipier : « Que dire de Joan Mir ? C’est un champion du monde MotoGP, un pilote très talentueux. Il va vite avec n’importe quelle moto, je l’ai vu s’entraîner et c’est un pilote qualifié, dont Honda a besoin. Il sera un grand compétiteur dans l’équipe, un coéquipier solide qui, je l’espère, me fera grandir. Dans l’équipe Repsol Honda, vous aurez toujours des coéquipiers forts et le rôle du team manager et de Honda en général est d’avoir deux pilotes gagnants. Cela augmente également le niveau. »