Pris de court par le (probable) départ de Suzuki, Alex Rins veut transformer sa déception en carburant pour les prochaines épreuves. Dont celle du Mans, ce week-end.
C’était su depuis dix jours, mais l’information a été confirmée ce jeudi : Suzuki discute avec la Dorna pour quitter le championnat du monde MotoGP l’an prochain. Un coup dur pour les dizaines d’employés du Team Suzuki Ecstar, dont le pilote Alex Rins, qui a appris la nouvelle en même temps que tout le monde. Et nous l’a raconté ce jeudi, à la veille du Grand Prix de France :
« Après le test de Jerez, Livio et Sahara-San m’ont pris dans le bureau pour m’annoncer la nouvelle, et c’était très dur. J’ai pleuré, car j’ai tout donné pou cette équipe depuis 2017, essayant de leur donner le maximum d’informations pour avoir une moto compétitive. Le team a lui aussi tout donné depuis 2015, quand Suzuki est revenu en MotoGP. Je pense pouvoir trouver quelque chose pour l’an prochain, mais c’est encore plus difficile pour eux. Je suis vraiment désolé pour eux car ils sont comme une famille pour moi. »
L’annonce, apparemment motivée par des raisons économiques, a surpris tout le paddock. Les circonstances sportives ne se prêtent pas à un retrait : Suzuki a remporté le titre de champion du monde MotoGP 2020, terminé troisième en 2021 avec Joan Mir, et signe un début de saison 2022 prometteur, avec ses deux hommes à la lutte pour les premières positions. Alex Rins était encore co-leader du championnat le 24 avril dernier, avant le départ de la course de Portimao.
« Que je comprenne ou pas (le pourquoi de cette décision) n’a pas d’importance », a-t-il répondu au Mans, avant de revenir sur les résultats. « C’est aussi difficile car nous nous battons pour le championnat des pilotes, nous sommes premiers au classement des équipes, donc c’est dur à comprendre. »
Actuel quatrième du championnat, Alex Rins veut transformer la rage et la déception qui l’animent en une force pour les prochaines semaines, et quitter la firme d’Hamamatsu la tête haute. « Ça me donne un extra-boost parce que je pense que nous avons le meilleur package jamais eu chez Suzuki, donc montrons leur qu’ils ont pris la mauvaise décision. »
Et ensuite ? « Je n’ai rien sur la table », dit-il concernant son futur, lui qui était parti pour garder les mêmes couleurs en 2023. « Le plan était de continuer avec Suzuki, nous étions en négociations avec eux. Pour le moment je n’ai rien, mais j’ai un manager pour ça. Il va maintenant être plus occupé que ces dernière semaines (rires). »
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