Francesco Bagnaia est l’homme à battre pour la conquête du titre de champion du monde MotoGP 2023. Il y a des signes qui ne trompent pas. Lesquels ? La rédaction en a sélectionné cinq, à dix jours des premiers essais libres du Grand Prix du Portugal.
1. Il brille en qualification, ce qui va l’avantager pour les courses sprint
Francesco Bagnaia a remporté en 2022 le BMW M Award, championnat des qualifications où est appliqué le même système de points que celui des courses. Un succès acquis grâce notamment à ses cinq poles et onze premières lignes en vingt Grands Prix. Or, être bon en qualification sera doublement important à partir de 2023, car deux départs seront données durant le week-end : un le dimanche, pour la course traditionnelle ; un le samedi, pour la course sprint.
La course sprint durera 50 % de la distance de la course traditionnelle, par exemple 12 tours à Portimao. Mal se qualifier reviendra donc à réduire encore plus ses chances qu’habituellement, car les pilotes auront moins de temps pour revenir. Partir devant sera la clé pour aller chercher le drapeau à damiers en premier. Et l’exercice n’est pas à prendre à la légère, car GP-Inside a calculé que 32 % des points disponibles cette saison seront à prendre lors des courses sprint.
2. Il a été compétitif lors des tests
Si les essais de pré-saison rapportaient des points, Francesco Bagnaia aurait terminé deuxième, d’un rien derrière Luca Marini, ainsi que l’a reporté GP-Inside. L’Italien n’a pas été parmi les plus rapides à Valence, en novembre (douzième), mais il a corrigé le tir à Sepang, en février (deuxième), puis à Portimao en mars (premier). Il avait également le meilleur rythme de course lors du test portugais. De quoi aborder le premier Grand Prix en confiance.
Certes, « un Grand Prix est totalement différent d’un test », a rappelé Marc Marquez, seulement treizième à Portimao. Il y a des éléments à essayer, un plan de travail à respecter et le classement est plus ou moins secondaire. « Mais logiquement, si tu es rapide aujourd’hui, tu as plus de chances d’être aux avant-postes », poursuivait le même Marc Marquez dimanche, à la fin des essais.
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3. Il est physiquement prêt et l’a montré en deux simulations
Le format des Grands Prix change en 2023, avec deux courses à disputer durant le week-end. Cela demandera aux pilotes une préparation différente et des efforts encore plus conséquents, tant mentalement que physiquement. Sur ce-dernier point, Francesco Bagnaia a montré à Portimao qu’il était parfaitement prêt.
L’Italien a réalisé non pas une, mais deux simulations de course sprint à Portimao, le dimanche. L’une à la suite de l’autre. Il n’était pas particulièrement fatigué après cela. Le fait qu’il ait réalisé son meilleur temps de la deuxième simulation dans son dernier tour rapide en dit d’ailleurs long sur son bon état de forme.
4. Il est le champion en titre
Francesco Bagnaia ne porte pas le numéro 1 par hasard. Champion du monde MotoGP 2022, il est sur une série de 7 victoires et 10 podiums lors de ses 15 dernières courses. L’Italien est même monté sur 16 des 25 derniers podiums célébrés, dont 11 fois sur la plus haute marche. Il dispose des meilleures statistiques récentes à l’heure d’aborder la campagne 2023.
Raul Fernandez a fait savoir à l’issue du test de Portimao qu’il voyait le pilote Ducati encore plus fort que la saison passée. L’Espagnol estime que son rival est désormais libéré de la charge que représente la conquête d’une première mondiale. Que la pression du premier titre, qui pesait sur ses épaules, appartient désormais au passé. Et qu’il sera donc bien plus détendu sur sa machine.
5. Il a la moto qu’il faut
On peut être un excellent pilote mais être freiné par les performances de sa machine, comme c’est le cas en ce moment de Marc Marquez sur la Honda. C’est peu de dire qu’à ce registre, Francesco Bagnaia est du bon côté de la barrière : il dispose de la Ducati Desmosedici GP23, moto bien née et sortie de l’usine qui a dominé la saison 2022 (12 victoires et toujours au moins un pilote sur le podium).
La moto lui va toujours comme un gant, ainsi qu’il l’a démontré lors du test de Portimao. Sept Desmosedici ont d’ailleurs terminé dans le top-8 au Portugal, et l’histoire se répète sur d’autres circuits. La moto « parfaite » ? Certains, dans les rangs de Borgo Panigale, osent prononcer le mot du bout des lèvres.
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