« La priorité doit être d'aider les gens » : les pilotes opposés à la tenue du GP de Valence
Disputer le Grand Prix de Valence (17 novembre) alors que la région est frappée par la catastrophe ne serait « pas éthique », ont estimé plusieurs pilotes à Sepang. Ils demandent à ce que les moyens soient mis sur l'assistance aux personnes touchées par ce drame, et non pas sur la réparation de la route menant au circuit.
Pour rappel, le bilan provisoire de la tempête DANA est de plus de 150 morts, des dizaines de portés disparus et des dégâts matériels également désastreux. Voici une compilation de déclarations sur le sujet à Sepang.
Francesco Bagnaia : « Il est important de penser à ces personnes qui vivent leur pire cauchemar et nous devons être proches d'elles. Je sais qu'il est impossible de faire quelque chose pour eux, mais en Italie, nous avons également vécu une situation similaire et j'espère qu'elle s'améliorera bientôt. Le problème, c’est que courir à Valence… Le plus important, c'est l'aspect éthique. La course est une fête et dans cette situation, il ne serait pas correct de l'organiser. Je suis toujours très respectueux de ce qui se passe dans le monde, car au fond nous vivons tous sous le même ciel. Je préférerais ne pas courir à Valence, mais ce n'est pas à moi de décider. »
Pedro Acosta : « Aujourd'hui, le Grand Prix de Valence est la chose la moins importante pour nous, car je pense que nous avons tous vu les mêmes images. C'est un désastre. C’est grave, nous n’avons plus à nous soucier du MotoGP par rapport à ce qui se passe là-bas et à ce qui est attendu. Beaucoup de force pour les entreprises, pour les familles, pour tous ceux qui souffrent. Au début, quand j'ai vu les images du circuit, d'accord, la route était cassée. Mais ensuite j'ai vu les autres images dans les villes et c'est un désastre. Donc le Grand Prix est la chose la moins importante. »
Joan Mir : « Je suis choqué par ce qui s’est passé. Tout s’est effondré en quelques heures seulement, c’est terrible. Tout mon soutien à toutes les familles touchées, à toutes les familles des personnes que nous avons perdues et des personnes portées disparues. C’est vraiment une situation très, très alarmante. J’espère juste qu’à l’heure actuelle, chaque Grand Prix, événement sportif, sera mis en veille. Pour le moment, l'important est d'être avec ces gens, de leur envoyer tout notre soutien et d'essayer de les aider de toutes les manières possibles. »
Alex Rins : « C'est une nouvelle dévastatrice. L'opinion que je peux donner, qui est la mienne, est que ce serait moche s'ils se concentraient sur la réparation de la route qui mène au circuit, et ne se concentraient pas davantage sur les familles et les maisons. Je pense qu'il faut voir le côté humain des choses et se concentrer davantage sur les familles que sur la réfection de la route du circuit, mais je ne sais pas ce qui sera fait. »
Maverick Viñales : « Peu de commentaires à faire sur Sepang. Le coeur est à Valence, avec des familles détruites, des gens sans toit. Et je pense que la plus haute priorité est d'aider toutes les personnes qui ont souffert de cette catastrophe, et ça nous touche car dans le paddock il y a beaucoup de gens qui viennent de Valence. Valence a toujours été très lié à nous depuis que nous sommes petits, car nous y avons organisé presque tous les championnats et tout cela semble très proche. C'est une période très difficile et la première chose à laquelle je pense, c'est que j'aimerais être à la maison pour protéger ma famille. C'est ce que je ressens. »
Marc Marquez : « L’Espagne, en particulier Valence, a été très touchée. En tant qu’Espagnol, c’est très difficile de voir ce genre d’image et théoriquement, nous avons un Grand Prix là-bas, mais maintenant je pense que tous les moyens du gouvernement espagnol doivent être déployés pour les personnes qui ont perdu leur maison. Nous avons perdu beaucoup de vies, déjà une centaine, selon ce que j’ai lu hier soir, donc nous devons bien comprendre la situation, mais tous les moyens doivent être mis en place pour ces personnes. Je vois les dégâts causés au circuit de Valence, mais il n’est pas possible de commencer à réparer ces choses tant qu’il y a de nombreuses personnes sans toit, alors voyons ce qu’ils vont faire. »