
Alex Marquez a terminé deuxième d'un Grand Prix d'Argentine où il a longtemps semblé en mesure de battre son frère Marc, comme celui-ci l'a reconnu. Deux doublés en sprint puis en course longue à Buriram (Thaïlande) et ici : un début de saison de rêve pour le pilote de l'équipe Gresini.
« Être si proche de lui sur un circuit où il excelle est une excellente nouvelle pour nous. Je suis aussi bon ici, il faut être réaliste. Commencer comme ça n'était même pas dans mes rêves les plus fous, me battre avec lui a été incroyable », se réjouissait-il à l'arrivée. « En 1'38.3 c'était vraiment à la limite, je risquais une chute et là j'ai décidé d'être un peu plus prudent pour terminer la course. Une seconde, c'était très bien. Heureux de pouvoir me battre contre Marc, non pas parce que c'est mon frère, mais pour qui il est. »
Marc Marquez l'assure : il y a un moment où il a pensé que son frère allait lui résister. Alex lui a tenu tête. « C’est pourquoi je suis très heureux », souriait-il On m'a dit que Marc a failli tomber derrière moi au virage 1. Je sais qu'il n'abandonne jamais jusqu'à la fin, et j'ai besoin de progresser un peu en fin de course, en allant sur cette limite où soit on tombe, soit on reste sur la moto, et où il est si à l'aise. »
« J'ai tout donné, je n'ai rien gardé à aucun moment. Je sais que c'est une question de stratégie et je savais que Marc finirait un peu mieux, mais je voulais faire ma course », a poursuivi le Catalan, sur une excellente dynamique. « Nous devons consolider les bases que nous avons acquises en pré-saison, et la meilleure façon d'y parvenir, comme je l'ai dit en Thaïlande, est de mener les courses et de donner le meilleur de nous-mêmes. Je rentre chez moi en sachant que j'ai donné mon 100 %, je n'aurai pas 25 points aujourd'hui, mais j'en aurai un peu. Voyons si nous pouvons continuer dans cette voie. »
Comment progresser pour enfin gagner. « Pour moi, c'est certainement sur les fins des courses, et pour tous les pilotes, pas seulement moi, c'est un peu plus difficile de contrôler cette limite avec le pneu usé », explique-t-il. « C'est là que je dois m'améliorer, et c'est là que Marc est très rapide. Voyons si nous pouvons faire un pas en avant de plus. »