Enea Bastianini n’a pas laissé gagner Francesco Bagnaia en Aragon, démontrant à ceux qui en doutaient que Ducati n’a pas demandé à ses pilotes de rouler pour le pilote officiel.
« Jusqu’à présent Enea a juste comme conseil de ne pas faire de chose dangereuses, mais il est libre de gagner », affirmait Davide Tardozzi après le Grand Prix de Saint-Marin. La question, légitime, était de savoir si Enea Bastianini devait céder le pas face à Francesco Bagnaia, car ce-dernier roule pour la même marque et est lancé dans la course au titre. Non, aucune consigne n’a été donnée en ce sens, disait le constructeur italien, jurant que Bestia n’avait pas laissé son compatriote s’imposer à Misano. Et cela a été prouvé lors du Grand Prix d’Aragon.
Deux semaines après avoir perdu de 34 millièmes face à Francesco Bagnaia, Enea Bastianini a pris sa revanche en l’emportant de 42 millièmes au MotorLand Aragon. Un succès acquis grâce à un dépassement dans le dernier tour, qu’il brandit comme un étendard en réponse à ceux qui pensaient qu’il avait laissé gagner Pecco deux semaines plus tôt. « J’ai tout donné, et cette fois j’ai réussi à passer Pecco dans le dernier tour. J’espére avoir dissipé les doutes de Misano ! », souriait, rayonnant, le pilote Gresini après franchissement du drapeau à damiers.
Ce succès du pilote Gresini « prive » Francesco Bagnaia de 5 unités. Deuxième du classement général, il est revenu à 10 longueurs de Fabio Quartararo. Enea Bastianini a 48 points de retard, et il en reste 125 à distribuer. Chez Ducati, on assure que le schéma ne changera pas pour le moment. Pas tant que Bestia a une chance de décrocher le titre. Et parce que « Pecco veut gagner sans être aidé ».
Face aux consignes d’équipe qui « tuent » parfois le spectacle, comme en Formule 1, Ducati fait pour l’instant le choix de la compétition sportive « pure ». Le message est le suivant : que le meilleur gagne. Ou plutôt : ne vous mettez pas par terre, mais que le meilleur gagne. Une décision qui fait montre de respect envers Enea Bastianini, et envers l’esprit sportif tout court. Ce faisant, Ducati s’assure également d’une chose : si Francesco Bagnaia est sacré champion du monde, nul ne pourra dire que c’est le fait de consignes d’équipe. En tout cas pas en l’état actuel des choses.
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