Marc Marquez s’est battu comme un lion pour arracher la quatrième place du Grand Prix d’Espagne. Il doit s’en satisfaire, en raison de « circonstances » qui l’handicapent : une Honda qu’il n’arrive pas à faire sienne, et une condition physique diminuée.
Si la bagarre pour la victoire du Grand Prix d’Espagne n’a donné lieu à aucun dépassement, on ne peut en dire autant de celle pour la troisième marche du podium. Longtemps quatrième derrière Jack Miller, Marc Marquez avait finalement trouvé l’ouverture sur l’Australien en fin de course. Mais une erreur dans le virage 13, et une quasi-chute sauvée de justesse, l’a ramené à la situation initiale. Et même pire, car Aleix Espargaro en a profité pour doubler les deux hommes.
Le pilote Aprilia a alors sécurisé sa médaille de bronze, mais Marc Marquez a su récupérer sa quatrième place face à Jack Miller. Son meilleur résultat de la saison, une position de mieux qu’à l’ouverture du championnat, au Qatar. Et si l’octuple champion du monde n’a pas l’habitude de sourire pour un tel résultat, c’est le cas ce dimanche.
« Normalement une quatrième place ne m’aurait pas satisfait, mais dans les circonstances actuelles, si », a-t-il expliqué devant la presse, à Jerez. Des « circonstances » qui se déclinent en deux points.
Le premier concerne la Honda RC213V version 2022, qui ne lui convient pas. « Nous avons essayé d’adapter la nouvelle moto à mon style de pilotage et ça n’a pas marché, donc maintenant je dois m’adapter à elle. » Elle est « très différente » de celle avec laquelle il gagnait dans le passé, mais il n’est pas possible de revenir en arrière. Il faudra faire avec dans les prochaines semaines.
« J’aurais pu être plus rapide que Jack mais ça aurait supposé prendre beaucoup de risques, poursuit-il. Maintenant nos résultats sont très irréguliers, avec beaucoup de hauts et de bas, et nous n’avons pas la vitesse nécessaire. On se bat en mode survie. Mon objectif était de finir cinquième et j’ai fini quatrième. C’est aujourd’hui notre aspiration maximale. Être réaliste évite la frustration. » Clair et tranchant.
Le second point : une condition physique toujours pas optimale. La vue de Marc Marquez va bien, mais pas son épaule droite. Diminué, il ne cherche plus à être remis à 100 %, mais à vivre avec cette nouvelle contrainte. Ce qui l’oblige à repenser son approche des Grands Prix. « J’ai appris de l’an dernier ; cette saison, j’essaie de garder de l’énergie pour le dimanche. C’est une situation difficile, mais ça m’aide à arriver le dimanche en étant en mesure de rouler. »
Illustration de cette situation : le fait qu’une fois l’arrivée franchie, il a envoyé ses deux gants dans le public avec sa main gauche. « J’ai utilisé la main gauche car avec la main droite je ne serais pas arrivé au public », a-t-il reconnu. Autre exemple quand il revient sur son sauvetage dans le virage 13 : « J’ai sauvé une chute parce que c’était un virage à gauche. Si ça avait été un droit, le final aurait été différent.»
Conclusion du principal intéressé après six Grands Prix : « Nous ne sommes pas prêts à nous battre pour le titre, car il y a deux pilotes plus rapides que nous », à savoir Fabio Quartararo et Francesco Bagnaia. En obtenant son meilleur résultat de l’année, Marc Marquez a gagné deux places et remonte au neuvième rang du championnat. Mais l’écart sur le leader, Fabio Quartararo, est désormais de 45 points.
Jerez, Championnat : Quartararo seul leader, top-4 en 20 points
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