Pedro Acosta, 19 ans, a passé sa première journée de pilote MotoGP à Valence, ce mardi. Le processus d’apprentissage débute pour celui que beaucoup considèrent comme un futur champion du monde. Si une chute a mis fin à son test, il s’en va « très content » de ce qu’il a découvert et appris.
La découverte d’un prototype MotoGP : « Je m’en vais content, très content. On a commencé sans toucher aux boutons ni rien, juste pour voir ce qu’était une MotoGP, les sensations. On a évidemment commis des erreurs en route. Quand j’ai commencé à toucher des boutons je me suis trompé. Quand j’activais le device je me disais : ‘C’est bizarre d’être aussi bas, quelque chose ne va pas !’ (rires) On a fait des pas en avant solides dans la journée et c’était l’important. C’était important de comprendre comment travaillent l’électronique les pneus, les freins, nous faire une idée globale et apprendre les choses qui me servent à aller vite. Les apprendre maintenant pour me faire une base, avoir des outils qui m’aident à aller vite, savoir comment les utiliser. »
Premier jour avec l’équipe : « Ils ont été très ouverts toute la journée. À chaque sortie, si on devait changer quelque chose je n’avais qu’à le dire, mais au final ce sont eux qui savent comment faire. Mon technicien est là depuis le début du projet donc il sait comment travailler, sait comment faire qu’un rookie arrive à comprendre comment on travaille sur une MotoGP et comment me rendre la vie plus facile. Parce que la seule chose facile, c’est la ligne droite. »
La première chute : « Ce fut une chute parce que j’ai été têtu. Il y a beaucoup de lignes droties qui ne sont plus des lignes droites : du virage 1 au 2, du 6 au 7, du 11 au 12… Ce ne sont plus des lignes droites car tu te bats avec la moto. Avant le 2 j’ai eu un mouvement, je me suis retrouvé un peu à gauche, je me suis dis que j’allais rentrer à l’intérieur et voilà. J’en ai vu avoir de la vitesse de passage en virage, je me suis dit : ‘Et pourquoi pas moi ?’ (rires) Ça a été une bêtise mais je crois que c’est également bien d’expérimenter ces choses maintenant, quand on commence. »
Le plus grand changement par rapport à la catégorie Moto2 (1/2) : « La quantité de personnes qu’il y a autour. Même dans une grande équipe Moto2, quand tu t’arrêtes il y a 5 personnes autour de toi. Là, chaque fois que je descendais de la moto, j’avais 20 ou 30 personnes autour pour écouter ce que je dis. »
(2/2) : « Tout se passe plus dans la préparation pour aller vite en piste, plutôt qu’une fois sur la moto. Tu dois chauffer les disques avant de sortir de la pit-lane – le premier tour la moto ne freinait pas ! – et c’est difficile, une fois qu’ils sont à bonne température c’est plus stable. Les pneus c’est pareil, tu dois y aller de manière progressive. Il faut apprendre comment freiner pour activer les devices, comment passer dans les virages sans avoir trop de mouvements, car un mouvement différent du corps te change tout le virage… Tout se base plus en préparation et en gestion qu’une fois sur la moto. »
D’ici à Sepang : « Il faut améliorer le physique, comprendre ce qui peut m’aider pour être plus rapide, à l’aise. On va travailler là-dessus cet hiver, surtout pour le haut du corps. J’ai bien fini physiquement mais ils m’ont prévenu : Valence n’est pas le circuit le plus physique de l’année. »
Test Valence : Viñales meilleur temps, Marquez déjà dans le rythme