Marc Marquez neuf fois champion du monde, Joan Mir deux fois champion du monde, Alex Rins vainqueur de deux des trois dernières courses MotoGP : pour Livio Suppo, le HRC a les pilotes qu’il faut pour gagner en 2023 et devra être à la hauteur en termes technique.
Publication Dorna Sports :
Entre la signature de l’ex-Champion Joan Mir (Repsol Honda Team), de son ancien coéquipier Alex Rins (LCR Honda Castrol) et de Ken Kawauchi, qui assumera désormais les fonctions de responsable technique, sans oublier ce recours à Kalex pour développer leur bras oscillant… Bref, Honda semble vouloir mettre toutes les chances de son côté. Objectif : ne plus passer à côté de leur saison comme en 2022.
En effet, l’an dernier, ces derniers se sont vus relégués en fond de classement. Et triste réalité, ils n’ont même inscrit aucun point au GP d’Allemagne ; ce qui ne leur était jamais arrivé en 40 ans.
Alors, si cette tendance se poursuit hélas cette année, Livio Suppo estime que la marque ne pourra pas blâmer ses représentants, dans la mesure où le team officiel compte à lui seul neuf titres et 65 victoires en catégorie reine par exemple.
« Honda s’est offert les services de deux anciens Champions, fait remarquer Livio Suppo, à Jack Appleyard. Ils ont aussi un pilote qui a gagné deux des trois dernières courses et Takaaki Nakagami, qui est loin d’être lent, il l’a déjà démontré. Ils n’ont aucun rookie, ils ont quatre bons éléments. Trois se sont déjà illustrés, deux ont déjà été sacrés. Autant dire qu’ils ne pourront pas rejeter la faute sur eux. Il n’y aura aucune excuse ! »
« Parfois, les techniciens sont tentés de dire ‘oui, c’est un prototype bien abouti. Regardez Marc ou Casey ! Les autres glissent trop, ils ressentent trop de pression’. Mais sur le papier, ils ont une lineup très solide, insiste-t-il. Nous savons de quoi ils sont capables. Donc s’ils n’y arrivent pas cette fois, ça voudra tout simplement dire que le problème vient de la moto. »
En tout cas, Livio Suppo ne doute pas de leurs facultés à s’adapter, pour avoir eu l’opportunité de travailler avec Joan Mir et Alex Rins.
« Joan et Alex n’ont piloté qu’une GSX-RR en MotoGP™. Ils ne connaissent pas le V4, qui a pour réputation d’être un peu plus compliqué à maîtriser. Mais s’ils peuvent opérer ce switch le plus tôt possible et aborder cette moto de façon bien distincte, ça les aidera. Certes, ça ne sera pas évident, surtout quand on a une référence au sein du même constructeur qui s’appelle Marc Márquez, reconnaît-il. En 10 ans, personne n’a inscrit plus de points que lui. Et la dernière fois qu’un autre pilote les a fait triompher, c’était en 2017, »
« Ça sera un sacré challenge. Cela dit, je suis convaincu qu’ils seront en mesure de s’acclimater, affirme-t-il. Ils sont tous eux ultra talentueux, ils ont un bon état d’esprit… Bien évidemment, ça dépendra du matériel qui sera mis à leur disposition. Quoi qu’il en soit, leur talent ne saurait être remis en cause. »
« Ils sont tous deux sous contrat HRC. Je pense que ça leur laisse suffisamment de temps pour s’adapter et prouver leur rapidité. Il y a un énorme écart de performances actuellement entre Ducati et Honda. Néanmoins, n’oublions pas que chaque année, tous les compteurs sont en quelque sorte remis à zéro ; raison pour laquelle je continue de croire qu’ils peuvent connaître une belle saison », conclut-il.