Dans le dur lors des Grands Prix avant la trêve, Suzuki avait pourtant bien commencé l’année 2022. À l’aube de leur dernière partie de saison en MotoGP, les hommes de Livio Suppo espèrent décrocher une dernière victoire avant de tirer leur révérence.
Verra-t-on une ultime fois Suzuki sur la plus haute marche du podium en MotoGP ? À neuf courses de la fin de leur aventure en catégorie reine, les hommes de Livio Suppo espèrent finir sur une bonne note. Si ce-dernier assure que la motivation n’a pas baissé après l’annonce du retrait de la marque japonaise, les résultats sont eux en déclin depuis que l’information du retrait fin 2022 été confirmée.
En début de saison, Joan Mir et Alex Rins étaient des candidats au titre crédibles. Le champion du monde 2020 faisait preuve d’une extrême régularité avec cinq tops-6 lors des six premiers Grands Prix. Son voisin de garage rentrait lui dans le top-7 lors des cinq premiers rendez-vous, montant deux fois sur le podium (3e à Termas, 2e à Austin). Une constance qui les plaçaient parmi les leaders du championnat des pilotes, et le Team Suzuki Ecstar en tête des équipes. Après le premier quart de la saison, les jaunes et bleus semblaient avoir retrouver leur splendeur d’il y a deux ans.
Leur saison a basculé à partir du Grand Prix de France, une manche loin d’être anodine. A la veille du début des essais libres, Suzuki Motor Corporation confirmait son souhait de se retirer du MotoGP. 72 heures plus tard, Joan Mir et Álex Rins abandonnaient tous les deux. Simple coïncidence ? Les semaines suivantes n’allaient pas arranger leur sort. Erreurs personnelles ou malchance, les deux pilotes allaient enchaîner les contre-performances.
En Catalogne, Alex Rins se voyait projeter au premier virage du Grand Prix après que Takaaki Nakagami ait perdu le contrôle de sa Honda. Sa fracture au poignet gauche handicapait le Catalan jusqu’à Assen. Quatrième en Catalogne et huitième aux Pays-Bas, Joan Mir surnageait dans une barque peu à peu à la dérive.
Le problème des deux pilotes restent surtout les qualifications. Si le samedi n’a jamais été le point fort de Suzuki, les désillusions reviennent inlassablement. Alors qu’il reste une petite moitié de championnat, l’équipe de Livio Suppo se veut optimiste avant la fin de leur ère en catégorie reine. Ils n’ont qu’un but avant de plier bagages : remporter une dernière course, une 41ème en MotoGP.
En août, Alex Rins sera de retour à Silverstone, où il a déjà goûté à la plus haute marche du podium en 2019. Quant à Joan Mir, nul doute qu’il a déjà coché un circuit : celui de Valence, théâtre de sa seule victoire en MotoGP en 2020 et là où il avait été sacré champion du monde. Une dernière bataille avant, sans doute, de rejoindre Honda : chez LCR pour Alex Rins (c’est signé), et dans le team officiel Repsol avec Marc Marquez pour Joan Mir.