GP-Inside a rencontré Johann Zarco à quelques heures de son premier roulage MotoGP de l’année 2023. Comment s’est-il préparé ? Quels changements dans son entourage ? Que va-t-il essayer à Sepang ? Déclarations exclusives à quelques heures d’enfourcher la Ducati Desmosedici GP23.
Préparation pour la saison 2023 et les courses sprint : « On l’a vu, tout le monde s’est hyper entraîné physiquement durant l’hiver. Ce sera plus intense, mais il faut aussi être à l’aise pour que ce soit un plaisir et non un poids supplémentaire dans le week-end. C’est ça mon approche pour 2023. »
Changement dans la préparation : « Il s’agit de suivre une préparation physique qui n’est pas forcément spécifique au nouveau format. Il faut avoir le corps le plus équilibré. Un peu comme pour mon entraînement sur la vision, parfois tu fais l’impasse sur certaines parties, tu te concentres sur tes points forts, et à un moment tu satures. »
Programme pour le test de Sepang : « Même s’il est déjà pratiquement validé, il s’agira de confirmer le moteur 2023. Le plus gros point d’interrogation concerne le carénage. Je pense que les commentaires de tous les pilotes n’ont pas été les mêmes. Au sujet de l’électronique, il y a aussi pas mal de choses pour gagner à l’accélération, l’anti-wheelie, la motricité… C’est plein de petites choses qui sont parfois difficiles à ressentir. En 2022, nous avons mis en place une poignée électronique. Le feeling se gère via l’électronique, on s’y habitue, mais peut-être travaillerons-nous sur une poignée de gaz électronique avec un câble pour avoir un feeling différent. En gros, il s’agit de trouver un feeling mécanique avec une poignée électronique. Nous sommes beaucoup sur la notion de ressenti, mais ça peut aider. Globalement, les grosses pièces concernent le carénage. Avec Massimo (Branchini, son nouveau chef mécanicien, NDLR), nous voulons comprendre les réactions pour nous dire ‘ok, on est bien, on joue avec ça’. Il tient à déterminer ce qui m’embête et les raisons qui, parfois, m’empêchent de faire comme les autres. »
Arrivée de Gino Borsoi à la tête du team Pramac : « C’est plaisant. Il est un peu comme (Aki) Ajo et tu sens qu’il est habitué à jouer des titres chaque année. Il a une aisance naturelle avec tout le monde. Il aborde les choses avec beaucoup de méthode pour gagner. Il a cet engrenage en lui. »
Entourage pour 2023 : « Il y a d’abord Alex (Mathieu), mon kiné. En ce qui concerne la partie physique, je la gère à la maison. Il y a aussi Guillaume Valladeau, mon manager. Compter sur un véritable agent, finalement, ça aide beaucoup. Il y a tout un business autour et c’est bien de pouvoir avoir quelqu’un qui se charge de ça. Il faut par exemple discuter des primes du samedi… Ce travail qu’il mène à ce sujet me permet de ne pas m’en préoccuper. Je travaille aussi avec Grégory Mallet sur tout ce qui concerne la préparation mentale. Nous avions déjà échangé il y a un peu plus d’un an, mais nous n’avions pas embrayé. Mais comme il y a eu beaucoup de changements durant l’hiver, nous y sommes arrivés. »
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