Sixième sur la grille, Johann Zarco a manqué son départ… Parti deux dixièmes plus tard que son coéquipier Jorge Martin, il s’est retrouvé 12e au premier freinage quand le Madrilène s’est hissé en deuxième position. Le Français, l’un des deux seuls pilotes chaussés du pneu médium, a terminé septième et a engrangé de précieuses informations en vue de dimanche.
Mauvais départ. « Départ raté, mais de 0 à 100, ce n’était pas vraiment le cas. Ce ne sont que deux dixièmes, mais ça me coûte beaucoup trop de places. C’est dommage… j’ai les boules, parce que j’étais le seul à choisir le médium et le rythme n’était pas pourri sur les 12 tours. J’étais très compétitif. Partir sixième et sortir 12e m’a trop coûté. Je suis déçu et en colère pour ça. Parfois ça passe, parfois ça ne passe pas. C’est passé plus souvent cette année que l’inverse, mais là ça n’a pas bien fonctionné. C’est dommage, car c’est une bonne piste et l’information que j’ai prise avec le médium me servira pour demain. Je ne me sentais pas de passer le soft. Ce même départ avec le soft, j’aurais peut-être même fait pire et n’aurais pas pu remonter. Pour moi, le soft tenait huit tours au maximum. J’ai donc joué la carte du médium parce que je ne roule pas comme les autres. »
Sur quoi ça se joue ? « C’est sur le lâcher d’embrayage… J’aurais dû le lâcher 0.5mm de plus… ça marche au feeling. J’ai peut-être un esprit conservateur qui me pousse à ne pas caler. Je n’y pense pas… mais pourquoi je ne l’ai pas autant lâché que Jorge (…) ? ll est parti en 2.3s contre 2.5s pour ma part. Il part cinquième, sort deuxième… je pars sixième et sors 12e. C’est chaud. »
Choix de pneu différent des autres. « On dirait que je m’appuie un peu plus sur le pneu, surtout pour accélérer quand on redresse la moto. Je l’utilise presque moins sur l’angle que les autres et davantage sur la partie haute et c’est qui m’a coûté beaucoup de places en Autriche. Ici, c’est presque à l’opposé, car ça tourne à mon avantage. C’est d’ailleurs pour ça que l’an dernier, j’avais pris le pneu hard. Nous aurons tous les médiums demain. Si j’arrive à avoir un peu plus de rythme en début de course sans trop solliciter le pneu, peut-être que je pourrais faire la différence. »
Compenser là où les Aprilia gagnent. « Si j’avais l’aisance de Pecco, avec mon style, je pourrais compenser et faire comme les Aprilia et Aleix. Je n’ai pas cette aisance, donc je suis en retrait. Je pense que Pecco y est presque (…). Il y a moins de Ducati aux avant-postes que d’habitude, mais c’est plus le manque de grip qui doit perturber les autres pilotes. »
Sixième en qualifications. « Je visais la première ligne. J’ai tourné en 1’38.8 à deux dixièmes de Pecco. Ça se joue à pas grand-chose. J’ai un peu trop appuyé sur le frein arrière dans deux virages. C’est dur d’être mécontent, car ça se joue à très peu. »