Parti depuis la huitième et dernière ligne, Alex Rins a signé la remontée la plus spectaculaire du Grand Prix du Portugal. Elle lui permet de rester second au championnat, et finir sur une note positive un week-end jusque-là difficile.
« J’ai fait une bonne course, ce en quoi je croyais. Samedi il n’y avait pas beaucoup de monde ua tour de moi, là il y en a plus, mon Whatsapp est en feu. » Sourire aux lèvres, Alex Rins fait passer le message aux médias autour de lui à Portimao – dont GP-Inside –, ce dimanche soir. Lointain 23e en qualification à Portimao, le pilote Suzuki a gardé foi en lui et il a eu raison. Arrivé 4e, il repart du Portugal avec ce qui restera à n’en pas douter comme l’une des plus belles remontées de la saison.
Une partie de son résultat s’est joué dès les premiers mètres, où il a gagné pas moins de 10 positions. « Je ne sais pas ce que j’ai fait au départ, rigole-t-il. Bien partir était la clé pour récupérer ds positions aussi vite que possible. J’ai pris la trajectoire extérieure, une ligne risquée car généralement beaucoup de pilotes entrent à l’intérieur du premier virage et ressortent à l’extérieur, mais j’ai réussi à être rapide. »
En difficulté sur le mouillé puis dans des conditions mixtes, vendredi et samedi, l’Espagnol a retrouvé son aisance sur le sec. Miguel Oliveira, Marc Marquez, Pol Espargaro (…) n’ont pas résisté à son retour. Et l’accrochage entre Jack Miller et Joan Mir, en fin de course, l’a propulsé à une inespérée 4e place.
On a même un temps pensé qu’Aleix Espargaro allait devoir défendre sa 3e position face au pilote Suzuki. Mais ce-dernier a préféré assurer un résultat déjà très positif, plutôt que tout gâcher sur une prise de risques trop grande. « J’ai essayé jusqu’à la fin. Quand j’ai tenté de doubler Aleix, mon pneu avant était déjà un peu détruit, donc j’ai préféré rester quatrième et prendre de bons points pour le championnat. » Il y conserve sa place de dauphin, à égalité avec le nouveau leader, Fabio Quartararo.
Cinq courses sur cinq terminées dans le top-10 : du jamais vu depuis fin 2019 pour Alex Rins. Le souvenir des multiples erreurs des saisons précédentes s’efface petit à petit. « J’ai un meilleur contrôle de moi-même, de mon style de pilotage, je peux mieux sentir les pneus, a-t-il expliqué sur le sujet. Il y a des virages, comme le 3 et le 8, où je sentais où était la limite, et l’an dernier c’était plus difficile à faire. »
Les clés de ce changement tiennent en trois points : une meilleure moto, un travail différent dans le box, et du coaching mental qui porte ses fruits. « Grâce à l’évolution du moteur, je peux rouler en sentant mieux la moto, sans perdre en ligne droite puis en revenant au freinage, ou avec la vitesse de passage dans les virages. On a travaillé différemment durant la pré-saison, je ne dirais pas comment mais je suis content. Et avec mon coach mental on a fait du bon boulot. » Un boulot qui en fait un candidat au titre de champion du monde.
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