Le pilote italien estime que la multiplication par deux du nombre de courses MotoGP doit poser la question d’une meilleure rémunération des acteurs du championnat du monde.
Le championnat du monde MotoGP change de format en 2023, avec l’introduction des courses sprint en plus de celles, plus longues, du dimanche. La manche sprint aura lieu le samedi à 15h (heure locale) et comportera environ 50 % des tours accomplis lors de celle du dimanche. Avec 42 courses au lieu de 21 pour la catégorie reine, le promoteur espère attirer plus de monde sur les circuits et susciter plus de spectacle durant un week-end de compétition.
Cette nouveauté a entraîné de nombreuses discussions dans le paddock. L’une de ces discussions est économique : les pilotes ont signé les contrats portant sur 2023 – et parfois 2024 – avant la décision d’introduire les courses sprint cette année. Depuis ces signatures, le format de Grands Prix à changer, mais pas leur salaire. Et pour certains, plus de courses doit être synonyme d’une rémunération revue à la hausse.
Luca Marini, pilote du Mooney VR46 Racing Team, est de ceux qui en parlent le mieux. Il s’est confié sur le sujet au micro de Crash.net : « Le format change, mais tout le monde se contente de dire : ‘OK, les pilotes, voici le nouveau format. Vous gagnerez le même argent, parce que plus de courses, c’est plus de plaisir pour vous. Alors amusez-vous bien’. Bien sûr que c’est plus amusant, parce que nous voulons courir. C’est extraordinaire de courir en MotoGP, et plus de courses, c’est plus amusant. Mais c’est aussi notre travail. C’est notre vie. Ce sont nos sacrifices. Tu es un pilote MotoGP 365 jours par an. Tu n’as pratiquement pas de temps libre. Il y a beaucoup de stress. De plus, l’effort des nouvelles courses sera incroyable. »
Un appel à la réflexion qui, on n’en doute pas, sera entendu de tous, pilotes comme mécaniciens et employés du championnat. L’arrivée des courses sprint au programme du mondial MotoGP 2023 a été annoncé mi-août 2022, en marge du Grand Prix d’Autriche.