Francesco Bagnaia s’est accroché avec Maverick Viñales dans le cinquième tour de la course, mais pour l’Italien ce n’est qu’un incident de course. Au soir du Grand Prix de France, le pilote Ducati mène toujours le championnat d’un point.
L’accrochage : « Au moment de la chute, le rythme était lent. Chaque fois que je pense devoir attendre un peu, quelque chose se passe. J’ai chuté pour cette raison. Je pense qu’il ne faut plus penser à rester calme. Aujourd’hui, dans le même tour de ma chute, au virage n° 7, je me suis dit que je devais doubler Marquez. Quand j’ai essayé, je me suis dit non, que ce n’était pas le bon moment, et j’ai chuté peu après. (…) Maverick m’a doublé proprement, mais il a été un peu large. J’étais à l’intérieur sur ma trajectoire, mais quand il est revenu, il a essayé de maintenir la sienne et j’étais là, à son extérieur. J’aurais peut-être dû mieux gérer en coupant les gaz, et il aurait peut-être pu considérer que j’étais là. C’est de la malchance. Ce qui me fait sourire, c’est que c’est arrivé à deux des pilotes les plus propres de la grille. Ça peut arriver à tout le monde. »
Pas de problème avec Viñales : « Je n’ai pas aimé sa réaction car c’était un peu agressif. Mais, selon moi, quand tu as la pression, l’adrénaline, ça peut arriver. Quand tu chutes après un contact avec un autre pilote, tu es plus énervé, car tu as ruiné la course d’un autre, ou un pilote a ruiné la tienne. Je considère ça comme de la malchance, un incident de course. Je ne suis pas énervé. J’étais avec les Stewards FIM MotoGP et je leur ai demandé d’appeler Maverick, car je pense que nous devons progresser sur ça, ou parler avec les deux pilotes qui ont commis une erreur. Nous étions en désaccord au début, mais nous nous sommes entendus à la fin. »
Un point d’avance au lieu de… beaucoup plus sans les chutes : « Ce qui m’énerve, c’est que nous avons démontré que nous étions toujours devant cette saison, toujours parmi les plus compétitifs ou avec le meilleur rythme, mais au final, je mène le championnat d’un seul point. C’est vrai que je suis aussi tombé en Argentine et à Austin. J’ai la chance qu’il y ait les sprints. Si ça n’avait pas été le cas, je serais très loin. J’aurai pu avoir 70 points de plus avant cette petite trêve. C’est quelque chose que je veux comprendre durant cette trêve. Quand je cherche à être calme ou à patienter, je commets une erreur. »
Leader malgré trois chutes en cinq courses, une situation peu commune : « Les sprints aident. Sans eux, je serais loin. J’ai inscrit 44 points (sur 94) rien que dans les sprints. Cette année, c’est plutôt clair : nous sommes toujours devant et nous menons tandis que les autres font le yo-yo. Auparavant c’était impossible d’être leader comme ça, car quatre pilotes étaient toujours devant et une erreur pouvait coûter le titre. Ça a beaucoup changé. Peut-être parce qu’aujourd’hui nous avons tous plus ou moins le même package et que tout le monde peut gagner. Nous sommes peut-être à la limite en termes d’aéro ou d’autres choses…… Avant il y avait un écart de 6-7 dixièmes par tour entre les pilotes d’usine et les pilotes indépendants. »