Johann Zarco aborde le Grand Prix des Pays-Bas en confiance, fort de ses deux podiums à Barcelone et au Sachsenring. La passe de trois à Assen, et la première victoire de sa carrière en MotoGP ? Pourquoi pas. D’autant plus si la pluie, où il excelle, se joint à la partie, a-t-il commenté en conférence de presse.
5e au Mans, 4e au Mugello, 3e à Barcelone, 2e au Sachsenring… donc 1er à Assen ? « Ce ne sera pas facile mais ce serait incroyable de continuer cette série. Les mauvaises conditions météo (de la pluie est prévue, NDLR) pourraient m’aider. Nous devons bien voir la stratégie pour les essais libres en fonction de la moto. Il faut être prêt pour les qualifications, et se qualifier en première ligne car on a de meilleures chances d’être sur le podium. Si j’ai un bon feeling, je peux être compétitif. »
Les prévisions météo : « S’il pleut ce week-end, il devrait faire froid contrairement à Mandalika (où il pleuvait aussi). Je me sens bien dans ces conditions car c’est un moyen pour bien sentir la moto en faisant moins d’effort physique. »
Sur la GP 22 et ses difficultés physiques au Sachsenring : « C’est mon style de rouler comme ça, pour performer je dois souffrir un peu. J’espère trouver un second souffle après la pause estivale, je ne peux rien prédire. La GP22 est à un niveau impressionnant quand on voit les temps qu’on peut faire en qualification, comme ceux de Pecco. C’est parfois un peu sensible et c’est ce qui peut expliquer les chutes, comme celle de Pecco. C’est aussi pour ça que je ne suis pas autant détendu, car si tu es trop relaxé tu peux te faire surprendre. »
Troisième à la mi-saison : « Je n’ai pas aussi bien commencé que l’an dernier, quand j’avais obtenu deux podiums au Qatar. Il faut rester concentrer chaque week-end, mettre l’énergie qu’il faut et comprendre la moto qui est parfois un peu difficile. Les résultats arrivent sur les derniers Grands Prix et j’en suis content. »
Ce qu’il pense de la moitié de championnat de Fabio Quartararo : « Il est impressionnant sur la partie technique du pilotage. Jouer un second titre après avoir été champion, il gère ça plutôt bien avec la pression autour de lui. Il est très mature dans sa façon de gérer le championnat. Son rythme dans les conditions difficiles est insuivable sur toute une course, ça semble facile pour lui alors qu’on a tous des problèmes avec les pneus. »
2023 et son avenir chez Ducati : « Nous avons de bonnes relations avec eux car je suis seul à parler sans manager. Ils savent ce que je pense, que je veux rester chez Ducati pour améliorer mes résultats et gagner. Équipe Pramac ou team officiel, c’est bon pour moi. Ce serait une mauvaise surprise de ne pas avoir de contrat. Continuer avec Ducati n’est pas signé mais c’est presque sûr à 100 %. Concernant qui sera avec Pecco : j’ai blagué en disant que s’ils hésitent entre un Italien et un Espagnol, qu’il prennent au milieu, un Français ! Nos résultats pour un team satellite sont très bons, ça attire des sponsors et ça aide, donc ça peut être bien de rester ici. Et d’un autre côté, pour le prestige, vouloir gagner des courses et se battre pour un championnat, c’est mieux d’aller dans le team officiel. »
Le coéquipier qu’il voudrait en 2023 : « On a déjà une bonne relation avec Jorge (Martin) donc ça continuerait comme aujourd’hui. Avec Enea (Bastianini) on aurait plus de facilités car on parle tous les deux italiens, même si Jorge a aussi un super niveau d’italien. Pour l’équipe c’est mieux Jorge car il est déjà là et on travaillera mieux ensemble. Enea a un très bon feeling avec son équipe avec déjà 3 victoires, casser ce groupe… C’est parfois difficile de le refaire après dans une autre équipe. »
Propos recueillis sur place au TT Circuit Assen