Joan Mir est en proie à de grandes difficultés sur la Honda RC213V, et elles devront être résolues rapidement pour que l'Espagnol ne prolonge son contrat avec la marque japonaise.
Joan Mir traverse le moment le plus douloureux de sa carrière. Victime du départ de Suzuki fin 2022, le champion du monde MotoGP 2020 a rejoint le Repsol Honda Team pour deux saisons. Celle de la campagne 2023, terminée avec seulement 26 points au compteur (5 forfaits, 9 abandons) ; celle de 2024, qui a très mal débuté (7 points en 3 Grands Prix).
Il s'avère que le développement de la nouvelle Honda RC213V n'est pas allé dans le bon sens. « Nous sommes allés dans une mauvaise direction », a reconnu Mir à Austin, où Luca Marini est le seul des quatre pilotes de la marque à avoir rallié l'arrivée. L'Espagnol est allé jusqu'à parler de « situation désespérante », et a fait savoir que des mesures seraient prises si les choses ne changeaient pas dans les prochaines semaines.
Les spéculations fusent dans le paddock depuis ces déclarations. Certains imaginent un départ de Mir en cours de saison. D'autres pensent à un départ vers de nouveaux horizons en 2025. Il se murmure qu'il y a quelques mois, le n°36 n'était pas passé loin de rejoindre... la VR46, où il aurait bénéficié d'une Ducati. Une machine avec laquelle il pourrait faire comme Alex Marquez et son frère Marc : retrouver de bons résultats après une période difficile chez Honda.
Si Mir venait à quitter le HRC, les guidons disponibles en 2025 ne manquent aujourd'hui pas. Il y a de la place sur les KTM, Aprilia, Ducati et même dans l'équipe officielle Yamaha. On imagine que pour des raisons de compétitivité, il viendrait à sélectionner une moto européenne, puisque c'est précisément pour un manque de résultats qu'il s'en irait.
Chez Honda, il y a évidemment urgence à redresser la barre et conserver l'Espagnol dans ses rangs. Même si sur le marché des transferts, le HRC dispose d'un argument de poids : un poste de pilote d'usine libre aux côtés de Marini. Avec un salaire par ailleurs plus intéressant que celui qui peut être récolté dans une équipe satellite. Le jeu (sportif) en vaut-il la chandelle (économique) ? Affaire à suivre...