Deux semaines après sa quatrième place sur le mouillé à Buriram, Johann Zarco aborde un Grand Prix d’Australie où les conditions pourraient à nouveau être délicates. Cela pourrait jouer en sa faveur, mais le Français espère néanmoins que la piste sera sèche.
Propos recueillis lors du point presse de Johann Zarco à Phillip Island ce jeudi.
La fin du Grand Prix de Thaïlande et la décision de rester derrière Francesco Bagnaia : « Je ne pouvais pas gagner en Thaïlande. Mathématiquement, en étant une seconde plus rapide avec 4 tours à parcourir et 2.7 secondes à rattraper, tu peux gagner la course. Rouler une seconde plus vite que les autres n’est pas si simple, et quand tu doubles, tu perds près d’une demi-seconde. Et quand tu dois doubler les deux derniers pilotes, c’est un peu difficile. Oui, mathématiquement, j’aurais pu gagner, mais j’ai vu que j’étais trop loin pour le faire en 3 tours. C’est une course que je pouvais gagner en raison des conditions qui sont bonnes pour moi. Si la piste avait séché plus tôt, j’aurais eu un plus gros avantage. Mais elle a séché un peu tard et j’étais lent au début. J’ai manqué la victoire et j’ai préféré rester là. »
De retour à Phillip Island, lieu atypique du championnat : « Comme pour la Thaïlande et le Japon, ça fait trois ans que nous n’étions plus venus ici. Je suis content d’être de retour dans ce pays et profiter de l’endroit. Dans l’ensemble, Phillip Island est le meilleur endroit pour courir, car il y a une vue magnifique, le circuit est intéressant, mais aussi parce que tout le monde dort sur l’île, donc on est à 15 minutes de voiture, comparé à une heure au Japon. (…) Il semble qu’il pleuve depuis quatre semaines et cette humidité m’est très lourde. Certains disent qu’il fera sec ce week-end et je l’espère. Même si je peux être bon sur le mouillé, sur ce circuit tu profites mieux quand c’est sec. »
De possibles averses ce week-end : « S’il pleut mais qu’il fait 25 °C, nous aurons alors de bonnes conditions. Le problème, quand il pleut, c’est qu’il fait 15 ou 16 °C et c’est un peu froid pour les pneus. Le circuit étant très rapide, il est difficile de maintenir les pneus à température. Sur le mouillé, quand les pneus sont chauds, le grip est incroyable. Ici, sur le mouillé, c’est délicat, car il fait très froid et le circuit est rapide. »
Ses chances de briller selon les conditions : « « Nous avons eu deux courses sur le mouillé en Indonésie et en Thaïlande et je n’ai pas gagné car je perds trop de temps au début, et aussi parce que Jack (Miller) et Miguel (Oliveira) sont incroyables en début de course. Ils trouvent immédiatement la limite et peuvent aller très vite. Je sais que je peux être rapide à la fin, donc je ne veux pas tout détruire au début. Mais le temps de faire ça, tu te fais avoir. On peut voir que j’ai plus de chances de gagner sur le mouillé, mais ce n’est pas mon but d’attendre la pluie. Je veux élever mon niveau et gagner sur le sec. Je dois être encore meilleur. »
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