Andrea Iannone purge sa dernière année de suspension. Revenir en MotoGP sera compliqué mais d’autres options pourraient s’offrir à lui ☆ Contenu Premium : soutenez-nous, abonnez-vous et découvrez la nouvelle version de GP-Inside pour vivre la saison 2023 comme jamais auparavant !
[ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »3″ ihc_mb_template= »1″ ]
Andrea Iannone n’a pas renoncé à sa carrière sportive. Pilote MotoGP de 2013 à 2019, il patiente depuis plus de trois saisons en raison d’une suspension pour dopage de quatre années, que le Tribunal arbitral du sport (TAS) a fait démarrer au 17 décembre 2019. Chaque jour qui passe le rapproche un peu plus de la reprise. Et s’il aura 34 ans au moment où le feu repassera au vert, il compte bien remettre les gants et retourner en piste.
Outre quelques apparitions dans le paddock depuis la sanction, The Maniac Joe prend son mal en patience et s’entraîne. On l’a vu faire de la piste, du motocross ou encore du karting ces derniers mois. Il ne cesse d’écrire qu’il n’a pas abandonné. « Je suis prêt, je m’entraîne et je peux être bon à moto, assurait-il à nos confrères transalpins de GPone en mai 2022. Je ne sais pas si je reviendrai en MotoGP ou en Superbike, mais je me vois préparé pour ça. C’est ce que j’ai toujours fait. »
Un retour en MotoGP est peu probable
Retrouver un guidon de pilote titulaire en MotoGP semble l’option la plus difficile, pour trois raisons.
1. L’âge. L’Italien aura 34 ans à la fin de sa sanction et fêtera 35 ans en cours de saison, le 9 août 2024. Cela ferait de lui le deuxième pilote plus âgé de la grille, dix jours seulement après Aleix Espargaro. Une donnée qui ne joue pas en sa faveur dans un championnat où les plus jeunes entrent aujourd’hui à un peu plus de 20 ans.
2. Le temps passé hors-piste. Andrea Iannone va assister à sa quatrième saison en tant que spectateur. Un pilotage qui a techniquement changé, des prototypes aux caractéristiques qui ont évolué, des exigences physiques qui ne sont plus les mêmes, un championnat qui a adopté un nouveau format : le MotoGP de 2024 n’est plus celui de 2019. Dani Pedrosa le soulignait lors de sa participation au Grand Prix de Styrie 2021, après deux ans et demi sans compétition. Plus récemment, Andrea Dovizioso a eu du mal à se remettre dans le bain alors qu’il ne s’était arrêté « que » neuf mois. Une telle réadaptation serait un véritable challenge et demanderait du temps, à une époque où il y en a de moins en moins accordé aux pilotes.
3. Le potentiel de performance. En imaginant que l’âge et le temps passé hors-piste ne soient pas considérés comme des freins, encore faudra-t-il trouver une équipe intéressée. The Maniac Joe était l’un des meilleurs pilotes de sa génération, mais il a été dominé par Andrea Dovizioso lors de sa dernière année chez Ducati (2016), par Alex Rins chez Suzuki (2018) puis par Aleix Espargaro à son passage chez Aprilia (2019). Ces résultats ne jouent pas en sa faveur à l’heure de convaincre un constructeur de le faire revenir à 34 ans, après quatre saisons d’absence et en considérant le rejet que peut supposer la nature de sa sanction (dopage).
D’autres options s’offrent à lui
Que les chances de revenir en MotoGP soient minces ne signifie pas que la carrière d’Andrea Iannone est terminée. Il peut postuler à une entrée en championnat du monde Superbike. Les places seront moins difficiles à trouver qu’en catégorie reine, et l’âge sera sera pas autant un frein. Deux des trois favoris de la saison 2023, Alvaro Bautista et Jonathan Rea, fêteront 39 et 36 ans cette année.
S’il ne parvient pas à trouver de place au niveau mondial, l’Italien n’aura certainement pas de mal à avoir un guidon dans un championnat national. Par exemple celui d’Italie (CIV), où aller chercher le titre n’est pas ne mince affaire puisqu’il se battrait face à des hommes comme Michele Pirro et Lorenzo Savadori.
Andrea Iannone peut aussi espérer devenir pilote d’essai MotoGP chez Aprilia, marque où il a effectué sa dernière saison et avec qui il entretient de bonnes relations. Il s’occuperait d’une partie du développement de la RS-GP, bénéficiant de quelques journées de roulage par an. Ce qui pourrait se traduire par une participation à quelques Grands Prix, comme le fait son compatriote Lorenzo Savadori.
[/ihc-hide-content]