Qatar, Zarco (12e) : « On a créé une vraie base »
Douzième à Lusail et meilleur pilote Honda, Johann Zarco fait preuve de patience. Le Français estime avoir récolté au Qatar des informations importantes pour son adaptation à la RC213V.
Le résumé de la course :
« Une course différente du sprint d'hier avec les vibrations. Le but était de ne pas avoir de vibrations, ou en tout cas le plus tard possible, il y en a eu un peu mais j'ai pu gérer et garder un niveau de pilotage très correct. Ça nous a fait attaquer un peu moins au début car il y avait peu d'adhérence, donc j'étais en gestion. Mais Michelin avait dit que peu importe la moto, il allait y avoir une usure des pneus assez importante. Il fallait gérer et je suis content d'avoir pu bien gérer, être à l'aspi pour analyser où je perds. »
« J'ai la confirmation que je me sens plutôt bien sur la Honda pour la manier, rentrer dans les virages, rattraper certains pilotes. Il y a cette accélération où on perd énormément. Aujourd'hui j'ai vu deux endroits où on est tellement sensibles sur l'accélération qu'avec un changement de direction du vent, je n'avais plus de puissance à l'attaque de la ligne droite. Ce sont des mètres que je perds et ça empêche de rouler en petit 1'52 ou gros 1'52. Ce sont quelques dixièmes qui manquaient pour, peut-être, jouer une 10e place. »
Johann Zarco a fini meilleur pilote Honda devant Joan Mir.
« Je suis content, on s'est créé une vraie base ce week-end. On a beau faire des journées d'essais, on avait tellement de choses à trouver pour essayer de définir la moto. Faire de longs runs avec une intensité de course comme ça, c'est trop dur à faire seul, tu ne prends pas les mêmes (informations). On en avait besoin. Pas de chute, et quand la moto accroche en pneus neufs il y a moyen de faire quelque chose. J'ai roulé comme je le pouvais, le mieux aurait été de doubler Fabio (Quartararo) mais il a aussi géré comme il pouvait et terminé devant moi. »
Tu penses toujours que tu auras plus de cartes à jouer sur la sprint que sur la course longue ?
« Peut-être pas finalement, car je m'attendais à pire sur les courses longues. Hier on a eu ce problème de vibrations, on a su le régler quitte à avoir un désavantage mais pouvoir aller au bout, se dire qu'on faisait un peu la tortue. Finalement on a pas été bien plus lent car on a fait toute notre course en 1'53 moyen/haut. En tant que pilote, performeur, il me faut prendre confiance avec de belles performances à court terme, donc en qualif et en sprint. Mais avec mon style, ça peut me donner un super élan pour les courses longues. »
Direction Portimao, une piste plus étroite que Lusail. Possible de tirer ton épingle du jeu avec la Honda ?
« Peut-être, oui. Déjà par rapport à la performance de Marc (Marquez), il avait attaqué fort au Portugal l'an dernier. Il est toujours exceptionnel et il connaissait la moto. Un peu moins de virages rapides peut nous aider. Le fait que j'arrive à bien manier la moto peut m'aider, car Portimao est quand même assez technique. On va apprendre des choses avec un tracé différent. Le fait d'avoir la moto en main, je me dis qu'il faut être optimiste, que le top-10 est aussi jouable au Portugal, et peut-être même plus qu'ici. »
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