La première Yamaha neuvième du Grand Prix du Qatar, ça n’était jamais arrivé depuis la première édition, en 2004. Coup d’œil sur l’aspect « historique » des résultats du week-end dernier, du point de vue des constructeurs.
Enea Bastianini a offert à Ducati sa sixième victoire au Qatar, la première depuis 2019 et Andrea Dovizioso. Mais c’est aussi la première fois que la deuxième Ducati termine aussi loin – Johann Zarco 8e – depuis 2016. Cela tient aux déboires rencontrés par trois des pointures de la marque italienne : Jack Miller victime d’un problème électronique, Francesco Bagnaia et Jorge Martin à terre suite à une erreur du premier. C’est aussi la troisième victoire consécutive de Ducati après Portimao et Valence 2021.
Chez KTM, le podium décroché par Brad Binder (2e) est le premier de l’histoire de la marque sur la piste de Losail. Les Oranges n’avaient auparavant jamais fait mieux que 8e, déjà avec le pilote sud-africain l’an dernier. KTM devient le quatrième constructeur à y obtenir un trophée après Yamaha, Honda et Ducati. Et met fin à une série de sept courses sans podium, le dernier remontant à août 2021.
En terminant 3e, Pol Espargaro a ramené à Honda sa première coupe qatarie depuis 2019, quand Marc Marquez et Cal Crutchlow avaient terminé 2e et 3e. C’est surtout bien mieux qu’en 2021, où sur l’ensemble des deux Grands Prix, le meilleur résultat de la Honda RC213V avait été une 8e place avec Polyccio.
Comme pour Brad Binder chez KTM, Aleix Espargaro (4e) réalise le meilleur résultat de l’histoire de sa marque, Aprilia, à Losail. Le précédent record appartenait déjà au Catalan mais remontait à 2017, quand il avait terminé 6e de sa toute première course avec la RS-GP.
Chez Suzuki, le bilan est plus contrasté pour Joan Mir (6e) et Alex Rins (7e). La GSX-RR avait pris une 4e place lors des trois dernières courses effectuées au Qatar. Il fallait remonter à 2018 pour voir terminer les deux machines bleues au-delà du top-5 (Andrea Iannone 9e).
Mais la véritable contre-performance « historique » du week-end est pour Yamaha. Fabio Quartararo (9e) a tout fait pour finir le mieux classé possible avec le matériel dont il dispose, mais jamais la marque japonaise n’avait terminé aussi loin ; son pire résultat était une 7e place en 2004. Ce n’est que la deuxième fois qu’il n’y a qu’une seule Yamaha YZR-M1 dans le top-10, et la troisième fois qu’elle est absente du podium après 2004 et 2019. C’est aussi la quatrième course consécutive sans podium de Yamaha, une première depuis 2018 (Brno, Spielberg, Misano, Aragon).
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