Paolo Ciabatti (Ducati Corse) assure que les situations d’Enea Bastianini et de Jorge Martin seront « rationnellement » les mêmes en 2023, bien que l’un soit dans l’équipe d’usine et l’autre chez Pramac.
Ducati a choisi Enea Bastianini plutôt que Jorge Martin pour accompagner Francesco Bagnaia dans l’équipe d’usine en 2023. Les dirigeants de la marque italienne ont attendu jusqu’au Grand Prix d’Autriche pour trancher la question, car ce n’était « pas une décision facile à prendre ».
Il y avait, d’un côté, un Martinator en pleine ascension l’an dernier, mais qui tarde à confirmer en 2022 ; de l’autre, un Bestia en train de devenir un cador de la catégorie, et vainqueur de trois des sept premières courses de la saison. L’Italien comptait 31 points de plus que l’Espagnol au moment où la question a été tranchée.
« Enea et Jorge sont deux pilotes jeunes et très talentueux, mais il fallait faire un choix. Nous avons attendu fin août mais c’était un peu du 50-50, a assuré le directeur sportif de Ducati Corse, Paolo Ciabatti, à MotoGP.com, durant la première séance d’essais libres du Grand Prix de Saint-Marin. Les trois courses gagnées par Enea cette année ont évidemment pesé dans la balance, mais ce n’était quand même pas facile. »
Le contrat passé par Jorge Martin avait déjà été signé avant l’annonce de la décision, et la firme italienne était ensuite libre de le placer où elle veut. Ce sera l’équipe Prima Pramac Racing, considérée comme le team satellite A de Ducati. Paolo Ciabatti assure que même s’il ne portera pas la tunique officielle, le pilote espagnol disposera des mêmes chances de gagner qu’Enea Bastianini.
« Les deux auront le même package technique. L’équipe Pramac aura des motos d’usine et sera soutenue par l’usine, donc en termes de compétitivité, Jorge aura tout ce dont il a besoin, même pour essayer de devenir champion du monde. Ils auront aussi un salaire très similaire. Naturellement, être sur une moto d’usine est toujours bien pour la fierté d’un pilote, mais rationnellement, la situation sera la même pour que les deux se battent pour le titre. »
Un peu froissé par la décision, Jorge Martin a promis d’essayer « d’écrire l’histoire » en devenant le premier pilote satellite sacré champion du monde MotoGP.