Marquez fonce à Jerez : « Mon adaptation à la Ducati est terminée »
Troisième du jour à Jerez, Marc Marquez s'est confortablement hissé en Q2 et semble dans le coup pour la victoire ce week-end. « Il faut d'abord un premier podium avec la Ducati »,tempère-t-il. L'octuple champion du monde a également révélé qu'il se sent désormais « à l'intérieur de la moto », confirmant sa rapide adaptation à la machine italienne.
Son évolution sur la Ducati : « Le bon point est qu'on peut arrêter de parler d'adaptation ; mon adaptation à la Ducati est terminée, maintenant on travaille sur les petits détails. Je sens que je suis déjà à l'intérieur de la moto. Je l'ai montré aujourd'hui, je suis sorti en piste et j'étais immédiatement rapide. Mais c'est vrai qu'en course on a eu de petits problèmes ici et là, on a pas encore tout mis bout à bout. Essayons de le faire ici et d'obtenir ce premier podium, ça peut être un bel objectif pour les deux prochaines courses. »
« Mon style de pilotage est fait pour la Honda. J'essaie de m'adapter, et l'adaptation à la moto est là. Maintenant on commence à amener la moto vers mon style de pilotage. Ça m'aide beaucoup et c'est pourquoi j'ai été immédiatement rapide, et plus constant. Tu peux adapter de petites choses, mais c'est impossible de changer un style de pilotage que tu as depuis 10 ans. »
Le podium d'abord, la victoire plus tard : « L'objectif, pour le moment, c'est le podium. On a réussi à faire podium en sprint mais pas en course longue. Tu dois premièrement être sur le podium. Ensuite, après le podium, être là constamment et te battre pour la victoire. On a eu une bonne chance à Austin, on n'en a pas profité. À voir si on peut dans le futur. »
Des endroits où Francesco Bagnaia est plus rapide : « C'est quelque chose que nous devons analyser. Ce matin j'étais plus rapide partout que les autres Ducati, mais cet après-midi, avec le vent j'avais un peu de mal dans deux virages rapides, et le virage 5 est un droit qui va dans la même direction que le vent. J'avais plus de mal que d'habitude mais la bonne chose est que je perds peut-être 2 dixièmes sur lui ici – je dois analyser –, et au chrono je suis à un dixième. C'est le plus positif. »
Francesco Bagnaia qui prend sa roue pour progresser dans le secteur 3 : « C'est la course. Ce qui est bien pour moi, c'est que si on utilise ton aspiration, c'est parce que tu es rapide. L'an dernier je prenais sa roue car il était le plus rapide, maintenant il prend la mienne, peut-être qu'il a pu apprendre dans le secteur 3. En course sprint, si j'ai la chance de le suivre, apprendre de lui au secteur 4 peut être une solution. C'est la course, parfois tu suivras et parfois on te suivra. »
Le souci avec les freins rencontré à Austin : « J'ai changé le niveau des freins, et on a aussi changé une spécificité à l'intérieur des freins. L'équipe a travaillé dur avec Ducati pour comprendre ce qui est arrivé à Austin, car le problème était gros sur les données. En fait, je suis revenu au niveau de frein que j'ai utilisé durant toute ma carrière. J'avais commencé à utiliser un autre niveau l'an dernier à cause de mon problème au bras. Ici le problème des freins n'est pas là car la température n'est pas très élevée. On doit attendre d'arriver sur un circuit très chaud pour les freins. »
Le travail avec son frère Alex : « L'atmosphère est bonne. Aujourd'hui, on est tous les deux en Q2. On est très contents. Au final ce n'était pas une stratégie : j'ai essayé d'être le premier à partir aujourd'hui car je ne voulais personne devant, j'essaie de rouler seul, mais mon frère avait quelques difficultés ces dernières semaines. Il semble que comme ça, il va mieux, donc c'est un plaisir de l'aider, mais il est assez rapide pour rouler seul. »
« Ton frère est le premier que tu veux battre, mais dans ce cas, mon frère... J'ai 31 ans, ça fait 10 ans que je suis en MotoGP, donc ce n'est pas une question de "si c'est son frère son ambition est moins grande", non. Mon ambition est de me battre avec les meilleurs, mais si je peux aider mon frère... C'est mon coéquipier et le premier que tu dois battre, mais dans ce cas c'est différent. Et bien sûr, on peut échanger des commentaires. On ne pouvait pas l'an dernier car les styles de pilotage étaient trop différents. »