Marc Marquez : « J'ai dit à Honda d'investir l'argent qui devait me payer dans le développement de la moto »
Marc Marquez est passé dans une émission de la radio espagnole COPE après sa victoire au Grand Prix d'Aragon. Un bon moment pour faire le point, à froid, sur son week-end parfait, son retour à la victoire ou encore l'accrochage entre Pecco Bagnaia et Alex Marquez.
Le week-end parfait : « Tout était réuni, je sortais d'un bon week-end, j'arrivais sur un circuit où j'avais toujours été bon. En plus, il va dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, et j'ai toujours été meilleur dans les virages à gauche. Les derniers tours ont été très compliqués. J'aurais préféré avoir Jorge Martín à une seconde au lieu de cinq. Parce que je suis plus concentré. Mais je vous le dis aussi, j'ai plus apprécié d'autres podiums cette saison que cette victoire. Cette victoire a été plus émouvante, le reste des podiums étaient époustouflants. »
La fête après la victoire : « J’ai toujours grandi dans un environnement positif et joyeux, alors quand les choses doivent être célébrées, les choses sont célébrées. Il y a 4 ou 5 ans, la valeur d’une victoire était différente, mais maintenant elle vaut davantage. Il y a des étapes chez un athlète auxquelles on ne s'attend pas, cette victoire je la place à un très haut niveau, j'ai dû prendre des décisions à contre-cœur, comme quitter l'équipe de ma vie. Tout ça pour continuer à grandir »
Rester concentré : « Un athlète apprend à vivre avec des blessures. Dans mon cas, cela a touché mon bras. Est-ce que je suis à un bon niveau ? Oui. Est-ce que j’aimerais avoir le bras que j’avais il y a cinq ans ? Aussi. À 20 ans on peut esquiver un peu plus la discipline, mais à 30 ans, il faut être plus discipliné et constant. Hier, pendant la fête, je n'ai rien bu, le caprice était des donuts. »
L'accrochage entre Francesco Bagnaia et Alex Marquez : « Pour moi il n'y a pas de polémique. C'est très facile à expliquer. C'est un incident de course et je ne le dis pas parce que c'est mon frère. Mais celui qui peut éviter cela est celui qui entre dans le virage, car Alex était à l'intérieur et ne l'a pas vu. Pecco venait de l'extérieur et ils eurent la malchance de se toucher. Une fois que vous vous percutez, c'est fini. La chance, c'est qu'ils vont tous les deux bien. Cela aurait-il pu être évité ? Eh bien oui, mais ces choses arrivent »
Quitter Honda pour Ducati : « J’y ai beaucoup réfléchi, parce que mon cœur me disait une chose mais ma tête m’en disait une autre. Je ne voulais pas prendre la décision de quitter Honda, mais je ne pouvais pas y rester. C'était une décision risquée, mais j'étais sûr que petit à petit je pourrais me concentrer sur les choses et qu'au final, tout s'arrangerait. En plus, j'avais un contrat valide, mais les gens se comprennent en se parlant et ils m'ont laissé partir, parce qu'ils voulaient mon bien et moi le leur. Je leur ai dit que l’argent qu’ils avaient investi pour me payer, qu'il serve à développer le projet. »
Et maintenant ? « Je l'ai toujours dit, ma référence est Rafa Nadal, et le carburant d'un athlète, ce sont les triomphes. J'ai vraiment envie de continuer, après on verra. »