Marc Marquez a chamboulé les réglages de sa Honda pour essayer de trouver sa voie à Jerez. Ça n’a pas marché et il reviendra à une configuration plus normale pour lui samedi, après s’être classé seulement 19e des essais libres, ce vendredi.
Marc Marquez n’est pas habitué à terminer ses journées à la 19e place. Encore moins à Jerez, où il s’est imposé en 2014, 2018 et 2019. Le vendredi de son Grand Prix d’Espagne s’est pourtant achevé à cette position là, après deux séances d’essais libres où il n’a jamais trouvé les sensations adéquates. La première s’est même terminée sur deux chutes, dont un écart sur une tache humide.
Jamais véritablement parmi les leaders depuis le début de la saison, l’Espagnol a complètement modifié ses réglages pour tenter un coup, mais ça n’a pas marché. « On a pris un risque en faisant de gros changements. Parfois ça se passe bien, parfois c’est un désastre », s’est-il expliqué ce vendredi. « Mais même avec la meilleure de mes deux motos, nous sommes trop loin des meilleurs. » À 432 millièmes du top-10 provisoirement qualificatif pour la Q2. « Samedi on reviendra à des réglages que nous connaissons », prévient-il.
La Honda RC213V dont il dispose ne lui donne pas les retours souhaités, et il se cherche encore à son guidon. Mais ne met pas tout sur son dos. « C’est une moto différente qui doit être pilotée différemment, mais c’est celle que nous aurons cette année donc nous devons la comprendre et nous y adapter. (…) J’essaie toujours de rouler à mon maximum, mais je ne me sens pas bien, et dans ces circonstances on ne peut pas donner tout ce qu’on a. J’espère me sentir mieux dans le futur, mais il ne s’agit pas seulement de la moto : je dois aussi progresser moi. Nakagami est devant (5e ce vendredi, NDLR) donc je dois aussi m’améliorer. »
Alors qu’il terminait sa FP2, Marc Marquez a reçu une réprimande de la part d’Aleix Espargaro, qui s’est plaint de l’avoir dans ses roues. Réponse du principal intéressé : « C’est la moto. C’est normal avec Aleix, il se plaint toujours. Si cette année il est rapide, il doit être fier que nous cherchions à le suivre, car normalement c’est la situation inverse. Je cherche sa roue car il est troisième du championnat, il roule très bon et c’est comme ça en MotoGP, tu cherches les pilotes rapides pour progresser. »
« Mais dans ce cas-là, je terminais juste ma séance car je ne roulais pas bien avec cette moto, je ne voulais essayer de suivre personne, justifie-t-il. Au final j’ai juste attendu plus de temps que normalement (pour qu’il s’en aille) car je ne voulais pas avoir de problème avec lui. » Ce ne serait pas une première chez les Marquez, son frère Alex essuyant depuis plusieurs semaines les critiques d’Aleix Espargaro, qui lui reproche d’être trop agressif en bagarre.
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