Les six constructeurs engagés en MotoGP ont tous au moins une place dans leur équipe d’usine pour la saison 2023. Quelles options se présentent à Fabio Quartararo, que Yamaha espère conserver dans ses rangs ? Le point sur la situation après le premier Grand Prix de la saison 2022.✪ Contenu Premium. GP-Inside survit grâce à ses abonnés. Intégralité des articles, version sans pub, concours à chaque GP […] Soutenez notre travail, abonnez-vous et vivez la saison 2022 au cœur du MotoGP !
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Le futur de Fabio Quartararo est « ouvert ». Le champion du monde MotoGP l’a dit à plusieurs reprises. Sa situation chez Yamaha est délicate : il est attaché à la marque japonaise, avec laquelle il a débuté en MotoGP en 2019, et a récemment remporté le titre suprême avec en 2021. Mais la moto semble aujourd’hui un ton en-dessous de celles de ses adversaires, notamment en raison d’un clair déficit de puissance.
Le Grand Prix du Qatar 2022 a été le pire de l’histoire de Yamaha, dont le meilleur représentant – Fabio Quartararo – s’est classé neuvième. Les Bleus avaient pourtant remporté les deux dernières courses en date sur le circuit de Losail, en 2021. Ce n’est qu’une manche parmi les vingt-et-une à disputer, et il faudra encore attendre quelques semaines avant de tirer des conclusions. Mais nul n’exagère en le disant : quelque chose ne va pas.
Cette situation incite forcément Fabio Quartararo à prêter l’oreille aux autres marques qui chercheraient à se l’offrir. À 22 ans, le Niçois est l’un des pilotes les plus jeunes et talentueux de la grille, et a encore tout l’avenir devant lui. Mais de quelles options disposent-ils pour 2023 ?
La première, évidemment : prolonger chez Yamaha. Sa dernière signature remonte à janvier 2020, quand a été annoncé un contrat de deux ans dans l’équipe d’usine. Interrogé sur son futur au Qatar, Fabio Quartararo n’a pas souhaité commenter la situation. Son manager et lui discutent avec Yamaha, notamment pour comprendre quelles évolutions seraient apportées en 2023. Le champion du monde MotoGP a des exigences matérielles, et demande à ce que la M1 fasse un clair pas en avant.
Si tel n’est pas le cas, où irait-il ? Pas chez Ducati. La deuxième Desmosedici du team officiel – puisqu’une est pour Francesco Bagnaia jusqu’en 2024 – reviendra à un pilote déjà dans les rangs du constructeur italien. Soit Jack Miller sera prolongé, soit il y aura une promotion interne chez Pramac (Johann Zarco mais surtout Jorge Martin) ou Gresini (Enea Bastianini). L’avantage va à Jorge Martin, mais rien n’est encore fixé.
Fabio Quartararo ne sera a priori pas non plus pilote KTM en 2023. Le schéma de la marque autrichienne est sensiblement similaire à celui de Ducati : une moto de l’équipe officielle est réservée à quelqu’un – Brad Binder – pour les deux prochaines saisons, et la seconde se joue en interne. On n’imagine pas non plus le Français chez Aprilia.
Les deux Suzuki GSX-RR sont pour l’instant libres. Assistera-t-on à un changement dans le box du Team Suzuki Ecstar, où Alex Rins est présent depuis 2017, et Joan Mir depuis 2019 ? Possible. Au Qatar, le nouveau team-manager, Livio Suppo, a fait savoir qu’il voulait prolonger le duo espagnol. Mais rien n’est fait, notamment concernant Joan Mir.
La Suzuki présente l’avantage d’avoir des caractéristiques semblables à celles de la M1. Elles ont en commun le moteur 4 cylindres en ligne, qui ne demanderait pas au Français un temps d’adaptation. Ce qu’elle aurait en plus ? De la puissance. Exactement ce qu’il exige de Yamaha.
La dernière option mène Fabio Quartararo à Honda. Les dirigeants du HRC ont beau le nier, ils ont bien commencé à tâter le terrain en vue de 2023. Ils cherchaient cet hiver un potentiel remplaçant à Pol Espargaro, à aligner aux côtés de Marc Marquez dans l’équipe Repsol Honda. Et on peut les comprendre, puisque l’ex-pilote KTM venait de terminer onzième du championnat.
« Tu sais ce que tu as, mais tu ne sais pas ce que tu n’as pas », a prévenu le directeur de l’équipe Monster Energy Yamaha, Massimo Meregalli, en février. Sous-entendu : attention Fabio, tu sais que tu peux gagner avec la Yamaha, mais pas forcément avec une Honda que seul Marc Marquez a fait briller ces dernières années. Mais le HRC vient de bâtir une nouvelle moto, avec laquelle Pol Espargaro parvient enfin à s’exprimer. De quoi mettre en confiance ceux qui craignaient de rejoindre Honda en raison de cette machine difficile à piloter.
Mais ce même Pol Espargaro commence à obtenir des résultats. Meilleur temps du test de pré-saison de Mandalika, il a débuté 2022 par un podium au Grand Prix du Qatar, après avoir réalisé l’une des meilleures courses de sa carrière en MotoGP – celle où il a mené le plus de tours en huit ans. Honda est donc face à un dilemme : prolonger l’Espagnol, qui se revendique capable de se battre devant, ou chercher ailleurs un plus jeune et plus rapide.
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