Espargaro d'accord avec Marquez : « Pecco aurait dû laisser plus d'espace »
Dixième du Grand Prix d'Aragon, Aleix Espargaro a été victime des difficultés rencontrées par les pilotes Aprilia dans les conditions d'adhérence précaire, et a sauvé les meubles ce dimanche. Questionné sur l'incident entre Francesco Bagnaia et Alex Marquez, il estime que l'Espagnol n'est pas le plus responsable des deux.
Une course en retrait et dans la difficulté : « Horrible. Ça a été un cauchemar. Probablement la pire course des trois dernières saisons pour tout le monde chez Aprilia. J'ai complètement changé la moto, je n'avais jamais roulé sur une moto comme celle là mais il n'y a eu aucun changement depuis hier. C'était même difficile de poser le genou, les pneus ne fonctionnaient pas du tout et c'était super glissant. Ie conduisais uniquement pour essayer d'éviter la chute, c'était une course très dangereuse. J’étais très concentré sur le fait d’essayer d’éviter la chute au lieu d’essayer d’être compétitif. Je ne pouvais pas vraiment coucher, donc c'est une situation très étrange et nouvelle. »
« Il n’y avait aucune adhérence. La situation était très similaire à celle d'hier. Lors des qualifications d'hier, j'ai fait 1'49, en sprint j'ai chuté mais c'était plus ou moins pareil. Dans la course d’aujourd’hui, c’est pareil. J'ai tout essayé parce que je ne voulais pas rentrer au box. J'ai essayé de récupérer au moins quelques points, mais c'était très difficile d'éviter la chute. Je me suis battu avec Alex (Rins) et avec Taka, mais je ne pouvais pas coucher la moto. C'est la première fois de ma carrière que cela m'arrive. »
Les Aprilia particulièrement affectées : « Ce qui m'énerve, c'est que lorsque la piste était normale et que tout le monde était compétitif, nous étions parmi les plus rapides en 1'46. Hier et aujourd'hui sur le sec et avec les slicks, j'étais à quatre secondes de mon temps vendredi. C'est très embarrassant et nous devons comprendre ce qui s'est passé. C'est très difficile pour moi de l'accepter. (...) »
« Je veux une explication technique de pourquoi nous ne pouvions pas faire fonctionner le pneu. Évidemment, les conditions n'étaient pas bonnes, c'est clair. C'était pareil pour tout le monde et nous avions les mêmes pneus. Mes pneus et ceux de Marc étaient les mêmes. Alors pourquoi étais-je trois secondes plus lent à chaque tour ? »
L'accrochage entre Alex Marquez et Francesco Bagnaia : « Ce sera toujours difficile d'avoir un avis unanime. C’est un genre de chute que l’on a vu à plusieurs reprises en MotoGP, notamment récemment. Mais de mon point de vue, quand on double par l'extérieur comme Pecco l'a fait, il faut laisser plus d'espace pour la moto à l'intérieur. Alex ne peut pas disparaître, il peut arrêter d'accélérer mais pourquoi devrait-il le faire ? C'est une course. Donc, si on veut éviter de tomber, il faut laisser un peu plus d'espace. »
Comment voit-il son ami Jorge Martin depuis qu'il a signé chez Aprilia : « Je l'ai vu bien l'année dernière. Évidemment, lors des trois dernières courses, il était un peu nerveux car il se battait pour le titre. Ce que je vois de lui, c'est qu'il est plus heureux après avoir signé chez Aprilia. Les deux dernières saisons, je l'ai vu plus ou moins pareil, travaillant bien et étant très concentré sur ce qui est important. Maintenant, je le vois s'amuser davantage, être moins stressé et faire davantage ce qu'il veut faire. Alors oui, il est plus heureux. Pour un athlète qui est très stressé, le bonheur est vraiment la clé de la réussite. »