
Chez Aprilia, on estime qu'un pilote de retour de blessure comme Jorge Martin devrait avoir droit à un peu de testing pour se préparer au mieux.
Blessé à l'entraînement, Jorge Martin débutera sa saison 2025 au mieux au Qatar, mi-avril, c'est à dire lors du quatrième Grand Prix. Il se retrouvera face à des pilotes qui sont déjà dans le rythme, et ont plusieurs centaines de kilomètres d'avance sur lui. Une situation qui ne va pas non plus faciliter son adaptation à l'Aprilia RS-GP, avec laquelle il n'a fait que quelques tours à Sepang début février.
Le patron d'Aprilia Racing, Massimo Rivola, estime que ces désavantages devraient être compensés par un changement de règlement, avec pour objectif le point suivant : permettre à Martin, et à un pilote de retour d'une grosse blessure, de faire un test privé au guidon du prototype MotoGP avant de reprendre les Grands Prix. Afin d'être dans le rythme, mais aussi pour une question de sécurité.
« Il devrait y avoir une règle qui te permette, si tu manques deux ou trois événements, de pouvoir essayer une MotoGP », a-t-il postulé en Argentine. « Personne qui a du respect pour les pilotes ne s'y opposerait. Ce serait également utile pour le spectacle. Parce qu'imaginez que Jorge roule au Qatar, fasse un tour en FP1 et dise qu'il ne peut pas rouler avec cette moto. On aurait alors un pilote en moins sur la grille. Il ne s'agit pas que de nous, mais de tout le monde. »
Le règlement actuel permet à Martin de s'entraîner avec l'Aprilia RSV4, la sportive de la marque italienne, mais pas l'Aprilia RS-GP. Ceci est mis en place pour empêcher les constructeurs de faire du développement pendant la saison. Seules les marques qui bénéficient de concessions y ont droit, c'est à dire Honda et Yamaha.
« Grâce aux concessions, les équipes japonaises peuvent actuellement essayer tout ce qu'elles veulent. Pourquoi ne pas faire une règle pour un pilote qui a perdu autant de sessions, lui permettre une transition plus douce à la vitesse d'une MotoGP ? », poursuit Rivola.