Dépassé par quatre pilotes dans le dernier tour en Australie, Jorge Martin assume avoir commis une erreur en partant avec le pneu le plus tendre.
Jorge Martin était le favori du Grand Prix d’Australie. Au bout des 41 minutes de course, il en est le grand battu. Leader de bout en bout, l’Espagnol s’est fait reprendre par la meute dans la dernière boucle et ne termine que cinquième. La faute à un mauvais choix de pneumatique… qui aurait été le bon s’il y avait eu 26 tours au lieu de 27. Ça tient finalement à peu de choses.
À Phillip Island, quatre pilotes ont fait le pari osé de chausser un pneu tendre à l’arrière de leur machine, ce samedi. Martin en faisait partie. Auteur de la pole position, et armé d’une gomme immédiatement compétitive, il a pris le meilleur départ puis s’est envolé, comptant jusqu’à 3,4 secondes d’avance sur le deuxième au 13e tour. Il en avait encore 3,2 de marge au 19e passage sur la ligne, au moment où le rapport de force a commencé à s’inverser.
Martin, qui est descendu jusqu’à 1’28.823 en début de Grand Prix, s’est retrouvé en 1’30.8 (19e tour), puis 1’31.2 (23 tour) et même 1’31.7 dans les deux dernières boucles. Son avance a fondu comme neige au soleil, ses poursuivants lui reprenant presque une seconde dans l’avant-dernier tour. Dépassé par Johann Zarco et Francesco Bagnaia dans le virage 4, il s’est ensuite fait doubler par Fabio di Giannantonio, puis a dû céder sur la ligne face à Brad Binder.
« Je me suis défendu autant que possible dans le dernier tour. Je n’avais plus de grip à l’arrière et je manquais de puissance en sortie de virage », a expliqué le pilote Ducati, « évidemment en colère de ce résultat ». « J’étais convaincu de ma décision mais le pneu tendre n’était pas le bon », reconnaît celui qui, s’il pouvait revenir en arrière, choisirait vraisemblablement le pneu medium. « Ce qu’il s’est passé aujourd’hui me servira certainement de leçon pour l’avenir. (…) Je suis le plus rapide, mais si je ne fais pas les bons choix, ça ne sert à rien. »
À l’entame du dernier tour, Martin avait virtuellement 9 points de retard sur Bagnaia dans la course au titre. Il se retrouve finalement à 27 points du leader du championnat. « J’y crois encore, il reste des courses et beaucoup de points à prendre. Ce ne sera pas facile mais le titre est l’objectif et je ne pense à rien d’autre », conclut-il. Si le sprint de ce dimanche a bien lieu, 160 unités sont encore à prendre d’ici à la finale de Valence.
Australie : Encore de NOUVEAUX HORAIRES, cette fois pour dimanche !