Le ton commence à changer chez Yamaha, où on attend de Franco Morbidelli qu’il soit digne de la place de pilote d’usine qui lui est accordée. « Il a une longue liste de devoirs à faire », a glissé son team-manager à deux semaines du premier Grand Prix.
Franco Morbidelli est dans sa dernière année de contrat avec Yamaha. Prolongé durant l’été 2021 jusqu’à fin 2023, l’Italien n’a jamais vraiment performé depuis son arrivée dans le team officiel Monster Energy. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 25 courses, 49 points marqués et une septième place pour meilleur résultat (dixième place si on ne prend en compte que les épreuves disputées sur le sec). Un bilan d’autant plus malaisant que de l’autre côté du garage, Fabio Quartararo parvient à décrocher podiums et victoires.
Les négociations pour la saison 2024 ne devraient pas tarder à débuter dans le paddock, et la Yamaha YZR-M1 ne manquera pas de candidats. Elle est, malgré la domination de Ducati, la machine vice-championne du monde en titre. Et Monster Energy Yamaha MotoGP présente l’avantage d’être la seule équipe d’usine à disposer d’une place dans ses rangs pour l’an prochain. Une position de force que les Bleus vont devoir utiliser avec intelligence. Fabio Quartararo étant déjà signé et à la hauteur des attentes, la pression repose sur les épaules de Franco Morbidelli.
Ses employeurs l’ont à plusieurs reprises défendu ces derniers mois, mais le ton a changé à l’aube de la saison 2023. Le team-manager, Massimo Meregalli, l’a démontré lors du test de Portimao, évoquant le fait que l’Italien doit maintenant « prouver » qu’il mérite sa place en MotoGP : « Il sera fondamental et important pour lui de prouver et d’être rapide, car on sait tous de quoi il est capable. Il a fait preuve d’une très bonne performance à Sepang l’an dernier, a-t-il rappelé à MotoGP.com au sujet du Grand Prix de Malaisie 2022, terminé dixième malgré une pénalité. C’est ce que nous attendons de lui cette saison. »
Seulement dix-neuvième du test de Portimao, Franco Morbidelli n’a pour l’instant pas donné l’impression d’être capable de rivaliser avec les meilleurs. Son supérieur italien avance l’excuse du nombre de choses à essayer durant les tests : « Je l’ai vu plus agressif (dans son pilotage). Il a une longue liste de devoirs à faire, là on évaluait des pièces mais j’espère vraiment le voir aux positions où il a besoin d’être. » Premiers éléments de réponse fin mars lors du Grand Prix du Portugal.
Comment Fabio Quartararo a retrouvé vitesse et espoir à Portimao